NPR 49, 49A et 49B de l’éternité perdue

Variations autour d’un thème en divers points d’un site étonnant que j’ai découvert hier soir, alors que je croyais plutôt bien connaître les environs. On entre et ça ressemble à ça, les lapereaux fuient en tous sens et on se demande si autour de nous, c’est vaste : assez vaste, oui. 40 hectares, comme je le découvrirais plus tard (tous mes chiffres sont approximatifs puisque je mesure les distances et superficies, de retour chez moi, en vue satellite).

D’abord, voici mon plus petit NPR à ce jour : un timbre, sur un mur long de 500 mètres.

Il y avait des témoins : les lapins mais aussi des faisans et ce lézard des murailles. Aucun autre être humain que moi dans les 39,9999999 ha que je n’occupais pas.

Et encore, je ne me suis pas aventurée de l’autre côté du mur, qui semble très prometteur.

Le site n’est pas un paradis. On y trouve encore des douilles de fusil deux mois après la fermeture de la chasse et des panneaux criblés de balles, des traces de motos et de quads et le plus invraisemblable tapis de verre pilé que j’aie jamais vu : sur près d’un kilomètre, le sol est composé quasiment à égale mesure de cailloux, de terre et de verre. J’ai poussé mon vélo pour éviter de crever mes deux pneus en même temps mais je dois avouer qu’à ce niveau d’homogénéité, j’avais plus l’impression d’une œuvre d’art brut que d’un vandalisme benêt : 1 km de ce que vous voyez ci-dessous, sans discontinuer ni faiblir.

Il y a aussi un passage à niveau qui ne doit plus beaucoup servir.

Et voici un autre aspect du lieu : prairies, roselières, bois – et terril, bien sûr. Je vous laisse deviner lequel (trop facile).

Puis je suis montée sur ce talus fessu avec une belle branche en forme de fourche que j’ai ramassée dans les herbes folles et qui avait dû servir de tisonnier dans un des nombreux feux de camp dont on trouve ici la trace.

Et la triste conclusion de cette belle promenade embaumée par les aubépines – que l’on devine en contrebas de ma petite éminence.