Il y a un an et un jour, je vous présentais ici quelques éléments de modernité vus à Grenay, Bully-les-Mines et Libercourt ; je reviens aujourd’hui avec quelques variations autour des premiers mais aussi avec des nouveautés (du moderne neuf, quoi).
Il y a trois panneaux différents à Grenay : Grenay vous accueille, Grenay ville dynamique et Merci de votre visite à bientôt. Dans un an et un jour, vous aurez droit, car je vis à rebours, à Grenay vous accueille.

Tandis qu’à Bully-les-Mines, on trouve toujours l’hôtel moderne Chez Johnny

(détail)

mais aussi les chaussures Au Sans Rival, en face de la grande Quincaillerie de la place, que je vous présenterai dans un an et un jour.

Hersin-Coupigny offre à ses visiteurs une fresque historique qui nous mène des chevaux de trait (la voiture ancienne devrait, me semble-t-il, se situer après eux, mais sans doute suis-je trop prosaïque)

jusqu’au TGV qui file dans l’espace intersidéral. Je ne vous montre que les deux extrémités de la fresque, pour vous inciter au tourisme – car je sens que vous brûlez de voir comment ont été représentées les phases intermédiaires (la guerre, la mine, etc.) et en quoi elles consistent.

Le site de la ville nous apprend avec les points d’exclamation de rigueur que « Située au cœur de l’ancien bassin minier, Hersin-Coupigny est une commune dynamique résolument tournée vers l’avenir ! Idéalement implantée dans le triangle Béthune-Bruay-Lens, la ville dispose de l’ensemble des commodités ainsi que d’un réseau de transport lui conférant une proximité avec les grandes aires urbaines. » (C’est toujours moi qui graisse les mots-clés.)
Je profite de ce billet pour vous signaler une exposition d’art contemporain à Auchy la semaine prochaine. Où l’on apprend qu’un habitant d’Auchy est un Alciaquois. Plutôt classe, comme l’est aussi ce mélange de lettrages.

Tout cela m’émeut profondément et me tire aussi des sourires attendris. Comme quand, empruntant la route nationale qui traverse Verquigneul, je remarque une pub pour un téléphone high tech sur un panneau sucette face à des magasins fermés définitivement, certains carrément murés. J’aime les villes qui rejettent le clinquant comme un corps étranger, je m’y sens chez moi. Sur mon vélo, je souris la plupart du temps – sauf quand soudain, le pneu éclate : ma quatrième crevaison de l’été aura eu raison de mon pneu arrière, dont je n’avais pas remarqué l’extrême usure jusqu’alors. C’est qu’il a fait quelques milliers de kilomètres sous mon tas, ces derniers temps… Mais comme j’ai de la chance, il n’a pas rendu l’âme à 30 km de chez moi, seulement à 5, j’ai pu pousser Mon Bolide en courant.
