/ 3 : Cosmique

Ce qui s’est passé cet après-midi : je marchais sous la neige et j’écoutais ma playlist Rewind de 47 heures en aléatoire. Je pensais à quelqu’un ; la chanson à ce moment-là était Low Dogg de Micachu & The Shapes avec le London Sinfonietta. Je me disais que ce quelqu’un était encore plus perdu que moi et ce pensant peut-être me trompais-je mais enfin il me semble que, si je suis perdue dans ce monde en chute libre, elle (c’est quelqu’une) est plutôt perdue en elle-même et je souriais de la revoir poser avec un sourire enfantin et un regard plein de planètes à côté d’une rambarde sur laquelle est floqué le mot « perché », ce dont je doute qu’elle soit consciente, quand soudain s’est imposée dans mon esprit cette image que j’ai photographiée il y a quelques années à Villeneuve-d’Ascq (ici)

et instantanément ont succédé à cette image, dans mon esprit, les paroles d’une chanson, à savoir le début du deuxième couplet de This Must Be the Place (Naive Melody) des Talking Heads :

Home, is where I want to be
But I guess I’m already there

Puis Low Dogg s’est achevée, j’étais en train de sauter par-dessus une mare de boue près d’un terril lapineux quand la chanson suivante lui a succédé, à savoir This Must Be the Place (Naive Melody) des Talking Heads et pas un autre des 593 titres de ma playlist. Une fraction de seconde, cette coïncidence m’a causé un léger vertige et j’ai eu l’impression que ma liste était passée à mon insu en mode répétition, avant de me rendre compte que l’écho était d’une autre nature.

Je ne sais toujours pas ce que je suis censée faire de ça.

Home is where I want to be
Pick me up and turn me round
(…)
Feet on the ground
Head in the sky
It’s ok I know nothing’s wrong… nothing