Nature vs culture

à Noyelles-sous-Lens

Rappel : ce soir, je lis des passages de Terrils tout partout à l’ISTC ; ma sélection d’extraits fait ressortir la colonne vertébrale de ce roman, qui a quelque chose à voir avec la susdite dichotomie. Adolescente, Laïka (ma narratrice) aurait voulu savoir qui avait eu l’idée de ce ready-made à Noyelles-sous-Lens.

« Sa soif de tout ce qui la dépasse est intimement liée à son envie de quitter le bassin minier pour plonger dans un monde plus vaste, où la culture serait partout. (…) Vers la fin de sa vie citadine, devenue allergique aux cénacles qui occupent bruyamment les lieux de culture, elle n’assiste plus aux rares événements qui l’attirent encore, préfère emmener ses amies dans la nature singulière des terrils et ses amies trouvent incroyable de n’avoir pas découvert plus tôt ces sites étranges, si proches de chez elles. Elles posent à Laïka des questions auxquelles elle n’a guère de réponses. Elle aimerait pouvoir affirmer que les paysages les plus incroyables finissent par s’estomper en arrière-plan des vies dont ils sont de toute éternité le décor mais ne croit pas à son propre alibi : elle sent que, s’ils redevenaient le théâtre de son quotidien, elle les verrait. »