Ce matin, il y avait trop de spectacles partout, je ne savais plus où donner de la tête. Les oiseaux d’eau eux-mêmes étaient très excités, je n’ai pas enregistré leur cacophonie parce que j’étais bien assez occupée à prendre des photos. Des lambeaux de brume restaient accrochés au canal, étonnamment denses. Ici, vus depuis le pont qui relie Loison et Noyelles-sous-Lens.

Détail – la qualité de l’image est médiocre, je courais donc je n’avais que mon téléphone à portée de main.

Depuis la berge sud, maintenant.

Et depuis le sommet de 94, on voit bien que le canal exhale un souffle blanc (en arrière-plan, les terrils d’Harnes et d’Estevelles).

On suit du regard cette fascinante histoire de brume et ensuite accrochent l’œil les couleurs de l’aurore.

On pivote vers la source de toute cette lumière, le soleil s’étire, hors de vue pour l’instant,

contrairement au croissant de lune qui se découpe nettement sur ces fluctuants lavis.

De minute en minute, les couleurs s’intensifient, spectacle pyrotechnique sur les terrils d’Hénin-Beaumont qui encadrent l’horizon.

Plus terrestre, le gel aussi offre à la contemplation, ce matin, toutes sortes reflets, de fêlures et de reflets réfractés par les fêlures.

De retour sur les berges de la Souchez, on pourrait refaire un tour, les teintes de l’aube déjà ont changé, plus tendres, moins sanguines,

et de là-haut sans doute à cet instant peut-on voir le disque rouge du soleil vibrer par-dessus le terril de Fouquières.
