Un poisson céleste

Pour la première fois de ma vie, ce matin, j’ai couru sous la neige au printemps. Il y a trois jours, je pédalais au soleil en T-shirt avec ma playlist Road Trip (cf. La geste permanente de Gentil-Coeur) si estivale. Dans quelques années, ce genre de phénomène ne surprendra plus personne ; dans La Bohème de Puccini, Mimi chantera un soir sur deux Il primo bacio dell’aprile è mio et l’autre soir Il primo fioccio dell’aprile è mio. Non, cette neige n’est pas un poisson de premier avril, c’est le merdier climatique.

Pendant qu’ainsi le froid me mordillait les mollets dans le paysage hachuré de blanc (ci-dessous les arbres en fleurs de ma rue fouettés par les flocons piquants),

Valentina jouait dans le désert californien, sous ce ciel

Et là on la voit avec son groupe (enfin, l’un de ses groupes) et sa dégaine de badass, que j’aime tant (même si j’adore aussi son irrésistible sourire). On voit qu’elle a ses hurluberlus, elle aussi.

Pour finir ce billet sur une note de saison, n’oublions pas que c’est le Printemps des Poètes. Voici une photo prise au collège, hier. On y lit une citation faite pour moi, qui pars dès l’aube chaque matin de ma life.

Vous connaissez cette autrice ? (Je suis surprise de ne pas voir un -s traîner au bout de ce futur simple…) Dans un autre collège où j’interviens, à Corbie, une jeune fille de cinquième a écrit ceci – notre planète s’adresse aux humains : « j’adore les histoires que vous racontez (par exemple, Le Petit Chaperon rouge qui est innocente, réussit à se faire manger par le loup puis est sauvée par le chasseur…) » et tout son texte est empreint de cette ironie : la relève antispéciste est assurée, merci Camille…

Un morceau du groupe avec lequel mon amoureuse tourne en ce moment.