Hier, je lisais des documents sur les noeuds-noeux ferroviaires du bassin minier avant d’écrire un nouveau poème pour mon recueil à quatre mains avec ma complice mystère (appelons-la K. – ce n’est pas un maigre indice, la lettre K valant 10 points au Scrabble), poème dans lequel il est question de trains mais aussi de cavaliers miniers – soit 840 km de voies entre Valenciennes à Béthune, la plus grande partie devenue un réseau de voies vertes. Le segment que j’évoque le plus souvent sur ce blog est celui qui relie Avion à Hénin-Beaumont ; c’est celui où, la semaine dernière, j’ai vu un lapin décapité. Je n’y étais pas retournée depuis ce jour parce que j’avais peur de le revoir mais ce matin je me suis dit, Courage, il ne fait pas encore tout à fait jour, ne regarde pas vers le sol. Et je ne l’ai pas revu. Mais arrivée à Méricourt, j’ai découvert qu’un nouveau massacre d’arbres avait été perpétré. Le but ? Comme aux Garennes l’année dernière, construire des putains d’escaliers pour les promeneurs qui n’auraient pas le courage de faire une boucle de 300 mètres (pas des promeneurs, quoi). Je n’en peux plus de ces peigne-cul dans leurs bureaux de connards, qui sacrifient des vies pour faire plaisir à trois électeurs. Je donnerais 13109 crétins néfastes de leur espèce pour un seul de ces arbres.
Ça , c’est avant le massacre.

Et ça, c’est après que des gros tas de merde ont tourné le pouce vers le bas pour le loisir de leurs contribuables. J’avais envie de tout casser ce matin, même pas de pleurer – à quoi bon ? Rendre les coups, je ne vois que ça. Raclures.




Il faudrait faire payer les responsables de telles abjections. Si ce n’est pas pour les innocentes vies d’arbres arbitrairement abrégées, s’il faut vraiment qu’il soit encore question de nos petits bipèdes abrutis à pouces opposables, alors parlons urgence écologique : avons-nous besoin d’un escalier ou d’arbres ? Oui, jouons-la nunuche : Ne faudrait-il pas faire cracher des euros (seule pénalité propre à les décourager) aux collectivités qui ôtent l’oxygène de la bouche de nos enfants ?