De quoi s’agit-il, cette fois ? Après la grippe et l’infection urinaire ? (J’ai appris le terme anglais pour infection urinaire, un acronyme, à travers une des meilleures chansons du dernier Jenny Hval, American Coffee :
I give you that time at the cinematheque
I was watching La Passion de Jeanne d’Arc while I was having a UTI
I stared into Jeanne’s face, suffering in black and white
I’m sure I saw her wink at me
Then I peed blood in the lobby bathroom
The blood colour seemed so insanely alive
Too alive, too alive to be just mine,
Jenny Hval a un talent inégalable pour donner de la poésie à des événements biologiques de ce genre.)
Et maintenant, qu’est-ce que c’est ? Fièvre et gorge douloureuse (une angine ? une bronchite ? le covid ?) mais j’ai décidé de courir quand même ce matin, avec les courbatures, les frissons et les vertiges de la fièvre, en attendant que le paracétamol agisse – je n’ai croisé personne de toute façon, il était trop tôt. Quand on court beaucoup, on a une certaine habitude de la douleur ; je ne me rappelle pas ce que c’est que de ne pas avoir mal aux ongles des orteils, par exemple, ou que de ne pas avoir un muscle qui darde quelque part, une articulation qui couine. Courir avec une infection urinaire est sans doute ce que j’ai expérimenté de plus déplaisant. Tant que j’aurai des baskets, je courrai.
Et à propos de baskets, Valentina nous offre un deuxième volet à ce que j’ai décidé d’appeler la série Munificence & Pompe. Les photos ci-dessous ont été prises à Londres et à Paris. N’en doutons pas, d’autres volets suivront, les paires bien rangées semblant pointiller son chemin comme on l’a déjà vu ici.


