/ 3 : récompenses

Bientôt, je serai prête à reprendre l’EV5 (un peu après l’aube, tout de même, juste un peu) malgré sa population de sangliers notoire. Ce matin, j’en ai parcouru la moitié, de Bouvigny-Boyeffles à la forêt d’Olhain, contournant mon segment préféré, entre Aix-Noulette et Marqueffles – si on m’avait dit qu’un jour je prendrais une route ouverte aux véhicules motorisés plutôt que de traverser des bois et des champs… Mais un traumatisme est un traumatisme, l’évacuer totalement demande un peu de temps ; malgré tout, j’ai vu quelques belles choses en route

et raccroché l’euro-véloroute à partir du Chemin des Loups.

Quand j’ai traversé la forêt, je me sentais prête à rencontrer les sangliers, je le souhaitais même – et que ça se passe bien et qu’on oublie le malentendu de janvier. Mais ça ne s’est pas produit. J’ai quand même vu une famille de chevreuils traverser un champ et tout juste eu le temps d’en prendre trois sur cinq en photo. Je n’en ai pas vu beaucoup, cet été (seulement une chevrette et un faon samedi dernier à Beuvry), forcément puisque je ne traverse plus leur habitat à l’heure de leur petit déjeuner. Quand j’ai le courage de le faire, j’en suis ainsi récompensée.

Aussi, je me suis rendu compte qu’être dans la forêt me rendait assez euphorique pour que la peur passe au second plan – c’est pourquoi je pense que j’oserai bientôt la grande aventure intégrale. Ma deuxième récompense, c’était que la boulangerie d’Hersin-Coupigny était ouverte – une boulangerie artisanale qui a même sa spécialité maison : le pain du terril. J’en ai pris un.