/ 3 : migrations

Hier soir, alors que je pédalais dans la brume épaisse qui opacifiait encore la nuit, je me suis émerveillée d’entendre approcher des oies sauvages puis de les voir voler très bas, leur forme blanche effilée glissant au-dessus du canal. Je me suis dit, Ce spectacle est l’un de mes préférés au monde, et ces quelques mots ont instantanément convoqué dans mon esprit My Favorite Things (morceau que j’ai découvert dans la version de Coltrane quand j’étais lycéenne, bien avant d’entendre celle de Julie Andrews dans The Sound of Music) et je me suis rappelé que les paroles d’Hammerstein comportent précisément la phrase Wild geese that fly with the moon on their wings / These are a few of my favorite things. Ce qui me fait un point commun avec Maria, je ne m’en étais encore jamais avisée. Mes photos d’oies étant floues, voici des photos d’étourneaux eux aussi sur le point de migrer, prises un peu plus tôt hier soir ; ils avaient rancard à l’ancienne caserne des pompiers, on les entendait à trois cents mètres. Et maintenant, je retourne à mes canards puisque c’est le sujet qui va m’occuper dans les semaines (mois ?) à venir.