Depuis plusieurs jours, Dinah n’est pas son enclos. Je suis inquiète. Je chante un peu pour l’appeler, Is there anyone finer? mais rien. Danny, lui, va bien. Il vient vers moi de plus en plus vite, maintenant, et on se regarde dans les yeux et je lui raconte des trucs dont il se fiche mais quand je lui parle, il sait que je suis là pour lui, avec lui. J’aimerais le serrer dans mes bras mais deux clôtures nous séparent et le fermier veille.
Je me suis aussi liée avec un arbre de ZI. Il ne va pas très bien ces temps-ci, je le comprends : ce n’est pas joyeux pour lui de se dresser seul entre une entreprise de packaging et une déchèterie plutôt que de participer à l’indécent déploiement de splendeur que composent ses congénères sur les terrils voisins. Alors je lui rends visite, je prends de ses nouvelles et. Je ne sais pas. Je trouve qu’il décline.
Ça, c’était Bobby il y a une dizaine de jours.
Ici, Bob dimanche dernier.
Et le pauvre B. ce matin.
Je lui chante Rhythm of Life du groupe néo-orléanais Tank and The Bangas mais il hausse les épaules – en quelque sorte. Je suis un peu désemparée. Alors pour oublier son triste sort et ma propre impuissance, je me shoote à l’endorphine et je participe à des raves avec des potes oiseaux d’eau.