Mon amie Allison a retrouvé cette photo de DS Vénus et moi prise en 2018. Une photo qui aura traversé l’Atlantique deux fois pour revenir ici aujourd’hui, me faire sourire et pleurer.

DSV n’était pas juste un chat, c’était ma complice, mon amie, la compagne de 17 belles et moins belles années. Je vois bien que ce n’est pas facile à comprendre pour la plupart des gens. Je dis que je suis antispéciste par facilité, parce que le mot existe et bien que je sois allergique aux étiquettes, aux dogmes et aux rhétoriques ; je ne suis d’aucune obédience mais le fait est qu’à mes yeux, hiérarchiser les espèces est aussi barbare que hiérarchiser la valeur des individus au sein d’une même espèce. Je ne vois pas d’où sort cette idée d’une suprématie humaine et la posture que ce présupposé inspire à mes congénères m’apparaît au mieux comme embarrassante, au pire comme abjecte ; l’observer (mille fois par jour) me fait le même effet qu’entendre une phrase pleine de ce qu’on appelle du racisme ordinaire. Ça me déchire les tripes et ça me donne envie de quitter les lieux – puisque j’essaie de ne plus mordre.