NPR 2 des ventricules pas mieux

notes sur la France qui se lève tôt :

il est 5h du matin et j’arrime un tabouret au porte-bagages de mon vélo (je convoite un panneau un peu trop haut pour moi)

j’ajoute un fil à mon dispositif poétique (pochette plastifiée, bambou, ficelle, carton, scotch) parce qu’il y a beaucoup de vent, aujourd’hui encore

à 5h30, je suis prête et frétillante mais le couvre-feu bride mon ardeur à la tâche puisque je dois attendre une demi-heure pour m’y mettre ; je graisse ma chaîne de vélo, je m’épile les mollets, je trépigne

et à 5h55, n’y tenant plus, je file sur Mon Bolide

à 6h10, c’est avec émotion que je monte sur mon tabouret pour suspendre ce NPR 2 à un poteau, à l’entrée de mon chemin fétiche du moment et à la seule lumière de ma lampe de vélo

6h30, je dépose mon vélo, ôte ciré, gants et bonnet, enfile un short à la place de mon jean et file courir avec Tamara et Cate ; notez bien qu’il fait jour ; notez bien qu’il sera bientôt impossible d’assister au lever du soleil en mouvement

bref, revenons à nos nouveaux processus réversibles

in situ :

et, dans la foulée, voici ce contre quoi le NPR en question vous met en garde

un lièvre m’a regardée prendre la photo ci-dessus mais, quand j’ai tourné l’objectif vers lui, bien sûr, il a détalé

je triche un peu avec la photo ci-dessous, prise à Lille en 2018, mais sans elle il n’y aurait eu que 6 images et ce n’est pas un nombre premier ; j’aurais pu lui préférer un selfie puisque, pour tout avouer, les ventricules pas mieux sont les miens, mais il y en a déjà deux dans des billets récents (avec ma DS Vénus), ça va bien