NPR 15 des terminaisons nerveuses

Aujourd’hui, je ne suis pas allée sur mon petit chemin, malgré de nombreuses pulsions. J’ai couru ailleurs, marché ailleurs. Je n’ai pas mis un pied dans ma jardinerie non plus. Ni dans la cité des cheminots. C’était un jeûne, une petite violence pour mon propre bien. Comme j’avais envie de m’essayer à des nouveaux processus réversibles en impro, je suis sortie avec tout mon matériel dans le sac à dos, c’est-à-dire ceci :

Je suis allée là, où j’avais donné rendez-vous à mes amies. Il faisait 26° à l’ombre et ma peau grésillait.

En route, je me suis arrêtée pour écrire ceci, de l’écriture cursive un peu enfantine que j’adopte toujours pour mes NPR à la main. C’était à un endroit où mon compteur Geiger de souvenirs s’affolait. Mes amies étaient au bout du chemin, quelque part, bientôt. Cate parlait de Miami. Je pouvais le faire.

L’attribut alt de cette image est vide, son nom de fichier est NPR-15.jpg.

Après que j’ai punaisé cette impro face à une friche pleine de lièvres, je me suis postée de l’autre côté de la route si peu fréquentée pour prendre des photos. Deux gamins passaient sur un seul vélo, lentement et en sinuant. Ils ont crié ouistiti 17 fois pendant que je prenais mes photos puis je ne les ai plus entendus parce que je suis partie dans le petit bois que l’on devine en arrière-plan.