NPR 19 de la coquille vide

C’est mon deuxième NPR narratif de la semaine : il y a les poèmes, les pastiches de signalétique et aussi les micro nouvelles. Les éditeurs vous diront que j’ai un truc avec la narration. Je vous ficelle une histoire en quelques mots, hop, la preuve ci-dessous, d’ailleurs la ficelle est (vous l’aurez sans doute remarqué) ma lubie du moment.

Il y avait des fumerolles sur le terril de Fouquières (en arrière-plan ci-dessous), dommage qu’elles ne soient pas visibles sur la photo.

Après avoir procédé à cet accrochage, j’ai poursuivi ma promenade dans des sites que je croyais connaître par cœur mais j’ai remarqué un chemin que je n’avais encore jamais emprunté parmi les dizaines de chemins possibles (semblables à celui que l’on devine ci-dessus) et je l’ai suivi jusqu’au bout, à savoir sur 2,6 km, et au bout je suis tombée sur ceci

et me suis rendu compte que je me trouvais à 30 m d’Hénin-Beaumont. En chemin, je m’étais extasiée de tout : des espèces de toundras que je traversais, d’un pont effrayant sous lequel je passais, du sol en vieux plancher sur lequel je roulais (d’anciennes traverses ? car l’un de ses segments était indubitablement un cavalier), je disais, Bonjour, bonjour, moi c’est Fanny, et voici Mon Bolide ; avant, nous avions des coéquipiers, je pense qu’ils vous auraient adorés, eux aussi. Puis je chantais parce qu’il n’y avait personne pour m’entendre.