Ce matin, j’ai nettoyé ce blog, supprimé quelques billets trop personnels écrits dans le genre d’état second que causent la douleur et la colère au degré où je les ai endurées, expurgé ceux que j’ai conservés de quelques phrases et paragraphes. Ainsi, les narrations des NPR et autres poèmes que les bouleversements de ma vie m’ont rappelés ou inspirés ces deux derniers mois deviennent des micro fictions, les protagonistes, des personnages, et le je, une narratrice. Au fil de ces dernières semaines, tenir ici le journal de ma lutte intérieure m’a considérablement aidée, mon esprit était en éruption permanente. C’est peut-être difficile à comprendre pour qui n’a pas fait l’expérience simultanée d’un deuil, d’une rupture et d’un isolement imposé – ou même juste d’un confinement solitaire. Aujourd’hui, j’ai décidé d’essayer une nouvelle stratégie de survie en milieu hostile, en attendant le dégel. Désormais, je vais essayer de considérer cette période comme un temps de préparation pour le reste de ma vie. Je vais tâcher de m’y tenir. Bref, je ne m’excuse pas pour l’étalage, n’abusons pas, mais j’arrête.