On invoque souvent, pour prouver l’intelligence animale, la capacité de certaines espèces à jouer – on cite par exemple les corbeaux faisant de la luge sur des toits enneigés. J’affirme depuis longtemps (2006 très exactement, cf. Je respire discrètement par le nez, p. 70) que les poules d’eau surfent volontiers, je les ai vues à l’œuvre plusieurs fois, quoique je n’aie pas d’image à fournir pour convaincre les incrédules. Aujourd’hui, j’ai la preuve que les limaces pratiquent une forme de course en sac, à savoir cette photo de ma terrasse, où l’on voit nettement les traces luisantes discontinues de leur compétition (les sacs sont en toile de jute, ok ? pas en toile cirée). Vigoureuses, hein ? Il faut dire qu’ici, elles sont bien nourries : l’été dernier, elles ne m’ont pas laissé une seule salade (zéro reproche).
