En attendant que mes perfusions de B12 et de B9 et ma cure de fer aient porté leurs fruits (ces carences sont une espèce de syndrome végétalien), outre qu’une fine pluie froide tombe sur mes mains et que je me froisse comme une boule de papier, je suis au ralenti ; mon cerveau mouline et il me faut parfois un peu de temps pour aligner les couleurs des choses dans les contours. Ainsi, plusieurs fois, ces derniers jours, j’ai cru voir en courant un de mes NPR traîner sur un trottoir, dans un buisson ou parmi les pissenlits, avant de constater qu’il s’agissait de masques usagés. D’où l’idée de celui-ci, que j’ai fabriqué hier sur un tronc-banc. J’ai fait quelques essayages, dont celui ci-dessous, qui ne m’a pas convaincue.

Voici une posture plus masque, déjà.

Un hasard assez improbable veut qu’il pende juste au-dessus

d’un tuba, objet pour le moins inhabituel à cette distance de tout plan d’eau où la baignade ne soit pas interdite et de toute piscine.

Voici l’endroit où j’ai abandonné ce NPR ; vous devinez en arrière-plan

la silhouette du Bossu vu depuis le sud-ouest

et le voici vu depuis le nord-est, toujours dans une petite brume de givre matinal. J’ai hésité entre trois photos et j’ai choisi celle où on voit le mieux la lune mais je pense que vous aurez bientôt droit à l’une des deux autres. Je le trouve émouvant, ce terril difforme, isolé au milieu des champs et festonné de verdure comme un énorme gâteau raté auquel on aurait quand même ajouté un glaçage.
