NPR 63 du rider of the mines

Je suis un peu déçue de ce premier NPR bilingue ; si c’était à refaire, je pense que j’emploierais le mot horseman plutôt que rider, ça m’amuse encore plus. Parfois je suis trop pressée – non, ce n’est pas vraiment ça, tellement surexcitée par une idée que je néglige les détails. Comme un gamin tellement content de son cadeau qu’il le secoue et le casse. Au moins, j’en ai profité pour assurer la maintenance du panneau, remplacer le scotch latéral, une ficelle et le carton du fond – l’ancien, tout gondolé, sert à d’autres projets, tels que le NPR 64 jean-michel, à suivre.

Après avoir attiré l’attention des usagers sur le harcèlement que constituent les continuelles sollicitations écrites qui nous assaillent dans l’espace public, injonctions à faire ou ne pas faire, à consommer, à prendre parti, à recevoir les narrations construites pour orienter notre regard et notre réflexion, à penser selon les termes de la rhétorique officielle, etc. à travers les NPR 61, 61A, 61B, 61C et 61D déchirants, je m’attaque aujourd’hui à ces contenus approximatifs dont nous sommes matraqué(e)s, le plus souvent formulés dans une langue approximative (y compris quand il n’y a pas traduction).

Au retour de cet accrochage avec le tabouret arrimé au porte-bagages, à mon habitude j’ai slalomé devant le terril du psychopathe pour éviter les innombrables limaces et escargots et j’ai pensé à une scène de La geste permanente de Gentil-Cœur que j’aime bien mais qu’on ne me proposera sans doute jamais de lire en public, celle où je me concentre pour essayer de ressentir dans mon corps ce que ça doit être de marcher sur du bitume quand on est un gastéropode, à savoir quand on a (littéralement) un ventre-pied.