j’ai décidé d’aller voir à quoi ressemblait le terril de Méricourt dans la brume plutôt que de me ruer au bord de l’eau comme je le fais ordinairement quand je me réveille dans un monde cotonneux. Les nappes étaient si épaisses sur les champs qui s’étalent à son pied que je m’attendais à ne pas le voir.

En approchant : pas plus.

Jusqu’au sud-est où, enfin, il s’est dessiné

au-dessus de sa collerette arborée.

De loin, on distinguait sa forme

et jusqu’à quelques détails de sa végétation.

Ensuite, j’ai gagné la véloroute et croisé le fantôme d’une veillée. Le feu brûlait pour personne, solitaire, ignoré de tous. Je l’ai laissé tranquille.
