
J’aime convertir les éoliennes en Carol Anne (l’épicéa qui vit au fond de mon jardin, haut d’une trentaine de mètres), j’imagine des Carol Anne tourner comme les ailes d’un moulin, je regarde des images d’éoliennes à côté de la tour Eiffel.

J’aime bien ce genre de comparatifs, comme celui ci-dessous, dans mon livre sur les zeppelins, Le zeppelin en 300 histoires et 150 photos de Jacques Borge et Nicolas Viasnoff, paru en 1976 (le Queen Mary est tordu parce que je tiens le livre d’une main, juste sous l’illustration).

Ce matin, je regarde les éoliennes avec tendresse à Esquerchin, en même temps que je m’amuse à chanter le nom Esquerchin sur différentes mélodies, parmi lesquelles celle de New York, New York (It’s up to you, Esquerchin, Esquerchin – variante, si l’on considère que le second New York est le nom de l’État : It’s up to you, Esquerchin, Hauts-de-France), celle de I Love Paris (I love Esquerchin in the springtime / I love Esquerchin in the fall), celle de Telephone Call From Istanbul (I got a telephone call from Esquerchin / My baby’s coming home today), celle de Meet me in St. Louis (Meet me in Esquerchin, querchin), celle de A Foggy Day (A foggy day in Esquerchin / Had me low, had me down), etc. Rouler dans le soleil levant est aussi l’occasion de revisiter son juke-box et de chanter sans masque.

Puis au retour de Douai, quelque part entre Auby et Courcelles-les-Lens, je découvre ce qui paraît être un modèle de pylône spécial éolienne, or il se trouve que j’aime aussi beaucoup les pylônes – l’autre jour, il y avait des modèles en bois, vers Saint-Dizier mais je n’ai pas pu prendre de photo. Je suis très pylônes. J’aime les entendre grésiller sous la pluie quand je traverse des champs, parfois je leur chante des chansons qui parlent d’électricité, de Captain Beefheart à Cucina Povera.
