/ 3 : Vulnérabilité

Certains jours, je suis joyeuse et tout le monde me dit bonjour avec de grands sourires et des chiens que je ne connais pas bondissent autour de moi comme s’ils étaient heureux de me revoir – je suis alors obligée de m’arrêter pour ne pas leur rouler sur les pattes et leurs humains et moi rions beaucoup. D’autres jours, je suis un agrume épluché, ses quartiers séparés par des ongles pas très longs mais décidés, alors je vois toute la vulnérabilité du monde. Pas seulement celle des animaux (j’inclus les humains) mais aussi celle des artéfacts. Les détails du quotidien deviennent des plaintes cosmiques requérant ma plus totale empathie. Un jour, j’ai vu les deux premiers objets ci-dessous à quelques minutes d’intervalle ; j’ai attendu d’en croiser un troisième, dans la même posture exactement, pour en faire le / 3 que voici.

(J’ai pris cette dernière photo avec mon nouveau téléphone, qui est pourri, du jamais vu : ça m’apprendra à sortir sans mon appareil photo – non que ça m’arrive souvent…)