pour Lulu
D’abord ça ressemble à un détail de vieille toile oubliée dans un grenier. Le soleil n’est censé se lever que dans une heure pourtant on le devine déjà qui s’étire au loin.

Quelques minutes plus tard à peine, c’est moins tamisé quoiqu’on ne voie toujours pas le verglas ni les feuilles mortes agglutinées par la pluie d’hier comme autant de pièges tendus à la semelle (je remercie Jésus, sa mère porteuse et ses deux papas ainsi que mon fabuleux centre de gravité pour ces quinze kilomètres sur patinoire sans chute – mais avec parfois d’élégants moulinets des bras et quelques passages à toute petite foulée).

Avec l’éclairage public, ça donne ceci :

Nous voici maintenant dans un champ à Rouvroy et nous regardons les très beaux terrils 101 et 84 dans ce qui ressemble vraiment à un lever de soleil, pourtant nous avons encore 30′ d’avance sur l’éphéméride.

Maintenant c’est l’heure. Pile. Les couleurs sont like two flamingos in a fruit fight, pour citer Captain Beefheart.

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