Demain Regnéville-sur-Mer. Et ensuite Paris, Corbie, Bordeaux, Liège, le Morvan. Je suis heureuse de ce mouvement, des magnifiques rencontres, des expériences artistiques nouvelles – cet été, je vais pratiquer la poésie de terrain en quatuor (plus d’infos dès que mes complices et moi aurons défini la manière dont nous souhaitons communiquer autour de cette aventure). J’aime beaucoup le train, ça tombe bien. La seule chose vraiment pénible est l’attente dans les gares ; pire, les changements à Paris – tout est sale, hostile et laid, on ne peut se poser nulle part, il faut contracter un crédit pour boire un café. Une chose que j’adore, au retour, c’est le moment où j’aperçois les premiers terrils qui annoncent l’entrée sur mon territoire, j’en frissonne dedans, je regarde chaque chemin que longe ou coupe la voie ferrée, je voudrais y courir, y pédaler, y danser – sur tous les chemins à la fois.

(Photo prise à Noyelles-Godault.)