Soyez votre propre cheval

Je suis allée dire à + aux oiseaux d’eau, ce matin, avant de prendre mon Eurostar. Bientôt je ferai découvrir mon territoire si singulier à mon amoureuse ; je lui ai déjà parlé des voitures sans permis (car ici, pour celles et ceux qui nous rejoignent, 37% des véhicules sont des voitures de kéké, souvent décapotables et si possible à quatre roues motrices, tandis que 37 autres % sont des voitures sans permis). J’ai eu du mal à lui expliquer le concept, ça ne doit pas être très répandu à Londres. Des voitures sans moteur ? elle a demandé, j’ai ri si fort que j’ai failli en tomber de ma chaise. La semaine dernière, alors que je courais avec un début de fièvre, l’expression Soyez votre propre cheval m’a fait le même effet, je crois que ça m’est venu en anglais en plus, ça marche bien aussi, Be your own horse, je riais à en faire des roulades avant. Ce matin, les oiseaux d’eau m’ont fait grand honneur pour nos adieux : j’ai eu droit, pour commencer, à un défilé de cygnes

puis à des amerrissages de poules d’eau, avec des reflets vraiment très gracieux.

Depuis le sommet de 94, le lever du soleil était très beau et un détail dans les nuages a retenu mon attention

parce qu’il m’a fait penser à ce que me disait hier soir Valentina quand elle m’a exposé son emploi du temps jusqu’à mon arrivée : « then I come and get you », a-t-elle conclu, puis nous avons discuté des connotations de cette simple phrase. Les nuages me pardonneront cette petite paréidolie matinale.