On l’a vu ici, les bananes abandonnées me lient à ma chérie quand nous sommes séparées. Vendredi, nous avons croisé ce duo dans une rue de Londres et l’avons toutes deux pris en photo. C’est nous, a dit Valentina. Il est vrai qu’elles partagent notre différence de format. Mais nous ne nous tournons jamais le dos, sinon à l’occasion de cette photo.

Puis j’ai visité son studio de répétition.


Ensuite j’ai été très malade, c’était comme un écho de grippe outre-manche. Tout a commencé au Café Oto, où j’ai passé tout un concert de Senyama (JMJ, pas exactement de la musique de chambre) les yeux fermés, la tête contre mon amoureuse qui me caressait les cheveux (j’ai décidé de les laisser pousser encore un peu parce que la sensation est encore plus délectable que celle du vent sur le crâne) tandis que des musiciennes dont j’apprécie le travail et que je rencontrais pour la première fois devaient se demander où leur amie était allée pêcher ce boulet français livide. Je n’ai pas l’habitude qu’on s’occupe de moi, qu’on me soutienne quand je vacille, qu’on prenne ma température, qu’on m’apporte des mixtures magiques, qu’on couvre de baisers mon front brûlant ; tout cette douceur compense le désagrément d’être malade. Puis on s’endort dans les bras de l’amour en écoutant les renards copuler comme de très grands oiseaux.