Aujourd’hui, Valentina et moi avons sauvé la vie d’une mésange charbonnière. Elle était prostrée sur le trottoir, à quelque pas de chez nous. Elle était totalement paralysée, au point de ne bouger ni bec ni pattes quand je l’ai soulevée pour la poser dans un petit panier. J’ai émietté pour elle une boule de graisse et l’ai posée au sommet de la mangeoire que mon père a fabriquée pour mon jardin ; ainsi, elle pouvait rester à l’air libre et à l’abri des prédateurs. Nous l’observions à distance pour ne pas l’effrayer. Faune Sauvage ne répondait pas, les animaux ne sont pas censés se blesser le week-end – ou être attaqués par des chats, ce qui avait dû arriver à notre amie. Quelques heures plus tard, nous avons voulu voir si elle était toujours en vie et nous sommes approchées de son perchoir. Nous avons poussé des ah et des oh en la voyant tourner la tête et, stimulée par ces interjections, à notre émerveillement, elle a pris son envol. S’est posée sur un muret, puis après un temps, s’est de nouveau envolée. Nous l’avons perdue de vue quand elle s’est posée dans un arbre touffu. Nous pensions qu’elle ne s’en sortirait pas et ce miracle nous a rendues folles de joie.
