de mon départ pour dix jours à La Perle, ferme de la poésie pulsée sise dans un village de 85 habitants (sangliers non inclus) du Morvan, et quelques heures avant le début de la pluie, j’ai couru ici et là pour dire au revoir à mon territoire.

Il y a dans l’image ci-dessous de nombreux lapins. Ils retiennent leur souffle, les yeux arrondis, déguisés en vipérine.

En contemplant le paysage depuis ce belvédère d’Avion, j’ai eu un élan mélancolique à l’idée que 1. je ne suis pas allée à Pinchonvalles (dont on devine la colline à droite dans l’image suivante) depuis le 1er janvier (quand j’ai brûlé un soleil en carton imbibé de parfum Eternity un peu avant l’aube, tranquille au milieu des sangliers – leur présence y étant avérée), 2. je n’ai pas encore emprunté l’EV5 jusqu’à la forêt d’Olhain cet été. Les sangliers ne sont pas seuls en cause, je n’en ai surtout pas eu le temps. Dans 17 jours, j’irai saluer mes amis chevreuils d’ici et là. En attendant, j’ai beaucoup de choses à vivre, poésie de terrain, amour et qui sait quelles aventures encore.

Puis je prendrai de nouveau la route sur Mon Bolide aux pneus délicats, des rustines dans ma sacoche.

Au retour de ma course à pied, j’ai consulté mes sites favoris pour voir quelles étaient les nouveautés dans le joyeux petit monde de la musique expérimentale et, sur l’un de mes très préférés, je suis tombée sur mon amoureuse – ça arrive parfois. L’article est très élogieux : « It’s remarkable », lit-on dans le dernier paragraphe. Eh oui, les gars.
