à quoi sert la LPO

ou Ligue pour la protection des oiseaux ? Je ne l’ai toujours pas découvert. Dans l’affaire des canetons (emprison)nés dans un bassin de rétention, j’ai eu affaire précisément au réseau SOS Faune Sauvage – que j’avais déjà contacté en vain lorsque j’avais trouvé un renardeau malade (« Désolée Madame, dans votre département on ne s’occupe pas des renards »). Cette fois, j’ai discuté longuement au téléphone avec un gars par ailleurs très sympathique, ses questions étaient concrètes et j’y ai cru. Nous avons convenu qu’il me recontacterait dès qu’il aurait trouvé des bénévoles près d’ici et que j’irais les aider. Mais un quart d’heure plus tard, j’ai reçu ce SMS :

Deux semaines plus tard, la mère a fini par s’envoler avec le seul caneton qui ait réussi à la suivre, abandonnant le dernier, qui tourne en rond dans le bassin en caquetant. Devrais-je envoyer à la LPO une photo des cinq cadavres qui flottent auprès de lui dans le bassin parce que leur mère aurait « trouvé l’endroit sécurisé » ? Si une association comme la LPO n’utilise pas son pouvoir de représenter les non-humains, qu’est-ce qu’une simple citoyenne d’une commune limitrophe pourrait bien faire entendre à la direction d’un supermarché ou à une mairie ? J’ai essayé mais je n’ai pas le pouvoir de faire plus que susciter des ricanements ; pourtant, toute impuissante que je sois, je me sens responsable. Je n’ai pas su sauver ces canetons et l’un d’eux est en train d’agoniser dans un bassin de rétention qui est tout ce qu’il aura vu de ce vaste monde. Mais je suis sûre que les gens de la LPO à qui j’ai eu affaire se sentent utiles et qu’ils ont la conscience tranquille.