Faits divers

Parfois il se passe des choses terribles dans les villes de mes lubies. Outre l’antre du psychopathe que j’ai trouvé sur un terril d’Avion le 14 avril et dont je parle ici, des repérages en vue immersive peuvent amener à des découvertes assez terrifiantes :

Et ça se passe rue de la Bastille.

Aviaire (3)

Aujourd’hui, sur l’insistance de Carrie, je consacre une série de photos à mes amies les oies, qui vivent des heures très sombres sous la menace de H5N8. Je l’ai prévenue qu’il n’y aurait pas qu’elle dans cette série mais à ma surprise, elle ne s’en est pas offusquée : il faut de l’ombre pour qu’on apprécie la lumière, m’a-t-elle dit. Voici donc, dans un premier temps, des oies de Faches-Thumesnil, Ploegsteert et Rotterdam.

– C’est bon, maintenant, dit Carrie : fiat lux ! Le truc vraiment crétin, c’est que tu aies mis en ligne hier ta meilleure photo de moi. Celle où je danse.
– Je pensais que ça te ferait plaisir.
– Essaie de ne pas trop penser, à l’avenir : pose-moi les questions. Montre-moi sous mon meilleur jour, tiens, avec Ricah.
– Ok.
J’essaie de ne pas trop la contrarier. La voici donc avec son indéfectible amie Ricah, nageant innocemment sur son étang.

Ce genre de scène ne dure jamais très longtemps. Si Carrie est extrêmement patiente avec les pêcheurs, promeneurs, chiens et enfants, elle ne supporte pas que je m’attarde trop à la contempler : très vite, elle fonce sur moi, qu’elle soit sur l’eau ou dans l’herbe, en poussant des cris perçants.

Ça réjouissait beaucoup mon amour jusqu’au jour où, comme on le devine ci-dessous, Carrie a commencé à lui infliger le même traitement qu’à moi. On a vu alors mon amour battre son record de vitesse à vélo – elle devait son précédent record à un petit chien qui l’avait poursuivie en pleine campagne, près d’Estevelle, il faisait chaud ce jour-là et je roulais indolemment quand elle m’a dépassée à une vitesse que je ne lui avais jamais connue, et ce petit chien pas plus grand que mon pied bondissait derrière elle.

Carrie vient de me reprendre : « On n’est pas là pour parler de cette insolente », me dit-elle (elle trouve que mon amour ne lui témoigne pas assez de déférence). « Je veux une photo en noir et blanc, moi aussi, un truc qui me magnifie ». Voici :

Carrie est charismatique, une véritable meneuse ; elle ne comprend pas que je ne l’aie pas encore précisé ici, et à vrai dire moi non plus. Nous l’avons constaté : quand Carrie traverse le parc, c’est bien souvent flanquée de Ricah mais aussi de tout ce que l’étang compte de canards, poules d’eau et foulques. C’est une parade joyeusement cacophonique et s’il se trouve des humains dans les parages, ils s’arrêtent pour les regarder passer en riant avec admiration. Je ne dispose pas de photos qui en atteste mais je me rattraperai prochainement. « Tu n’as qu’à mettre une mini série de moi », me dit-elle à présent.

« Et profite de ta réclusion pour fabriquer un char à mon effigie comme celui d’Hergnies ». Eh bien, il ne me reste qu’à me mettre au travail…

Aviaire (2)

Les cygnes sont sujets à la grippe H5N8 (même si Homo Sapiens n’en parle pas parce qu’il ne les mange pas et ne les élève pas en batterie), aussi je poursuis mon hommage par une série qui leur est consacrée. Je n’ai pas hâte de me lancer dans ma série sur les oies parce que Carrie est de tempérament jaloux (et quelque peu narcissique), or je compte (contre son avis) ne pas choisir que des photos d’elle et de sa petite racaille chérie de Ricah. J’y viendrai pourtant très bientôt. Pour l’instant, donc, voici des cygnes

célibataires

en couple

en famille (les photos, prises alors que je courais, donc avec mon téléphone et des doigts moites guère assurés, sont de très mauvaise qualité)

gonflable (celui-ci vit à Londres)

et hippies, dans la célèbre communauté de l’étang du Brochet à Noyelles-sous-Lens.

Aviaire (1)

Alors que la grippe aviaire frappe de nouveau mes amis à plumes, « La filière du foie gras ne cache pas son inquiétude », pour citer Le Monde – qu’elle coule et ne se relève jamais, qu’elle s’auto-gave à en exploser. Je ne m’inquiète pas pour cette lucrative barbarie made in France mais pour les innocents exposés au virus dans leurs canaux, leurs rivières, leurs étangs. Moi qui assistais avec une joie chaque fois renouvelée au passage si musical d’oies sauvages dans le ciel d’ici, je ne pourrai plus les regarder sans mélancolie. J’ai décidé de rendre hommage à mes amis en danger par de modestes séries. Pour commencer, quelques-unes de mes meilleures photos de cannes, canetons et canards so far.

en familleen voldont mini série 1dans l’eaudont mini série 2 et un canard de Rotterdam 

Un chat un chat

Pour oublier un instant les multiples horreurs qui émaillent l’actualité, voici une belle histoire et des photos de chats (prises entre 2005 et 2007, sauf mention).

En octobre 2004, je rentrais du cinéma quand j’ai croisé une chatte très sale et qui puait ; ce n’était manifestement pas sa première nuit à la belle étoile. Elle m’a suivie chez moi, 113 rue Brûle-Maison à Lille, et s’y est installée en princesse avec un dédain ostensible pour les autres chats présents. Je l’ai appelée Sam ; elle a exigé d’être anoblie ; ce fut donc Dame Sam. Elle a pué pendant trois semaines, se dandinant avec désinvolture entre le jardin, les gamelles et le canapé. Puis elle s’est abandonnée à ma tendresse et à celle de Joe.

(Ici, Dame Sam avec feu Joe, qui nous manque chaque jour depuis bientôt 5 ans.)

De mon côté, j’ai appelé la LPA de Lille et, grâce au tatouage dans son oreille droite, obtenu le nom et l’adresse de l’humaine qui l’avait adoptée un an plus tôt ; quand je me suis présentée à cette adresse, il n’y avait plus personne. Je n’ai pas retrouvé la trace de l’humaine et, si elle a cherché DS, la LPA ne m’en a pas prévenue. J’y ai vu un signe du destin : DS et moi étions faites l’une pour l’autre.

(Mon entourage s’accorde pour dire que nous avons le même caractère.)

J’ai vécu pendant près de 17 ans avec ce petit être autoritaire sans que ni la LPA ni aucun vétérinaire me signale jamais que je devrais faire une démarche d’adoption. Inutile de préciser que je n’ai pas beaucoup d’affection pour les adjectifs possessifs appliqués à des êtres vivants – si vous m’entendez parfois parler de mon chat, ce n’est certainement pas parce que je m’en estime propriétaire, c’est juste affectueux.

(En fait, je vis chez Dame Sam et elle me laisse disposer gracieusement de ses possessions. Le jour où j’ai pris cette photo, j’ai sans doute utilisé un autre sac puisqu’elle avait besoin de celui-ci.)

Mais la veille du confinement discriminatoire, j’avais rendez-vous dans un dispensaire de la SPA où, pour la première fois, on m’a réclamé sa carte d’identification. Sans cette carte, je ne pouvais pas faire soigner celle qui pendant 17 ans a dormi sur mes genoux, mon dos, mes jambes ou mon ventre (selon ma position), celle que, tout ce temps, j’ai servie avec empressement et à qui j’ai attribué une multitude de surnoms parmi lesquels le plus usité reste cocotte chat, celle dont j’ai mordillé les oreilles et embrassé le petit nez vieux rose et le ventre crème et le sommet de la tête des dizaines de fois par jour.

(Mini Tiger et moi avons aussi déménagé 7 fois ensemble.)

Je me suis rendue chez un vétérinaire afin d’obtenir le duplicata bidule (jamais je n’ai su retenir un nom de formulaire) qui me permettrait de revendiquer la propriété de ce petit être intraitable, ce qui soudain devenait non seulement nécessaire mais urgent. La vétérinaire a d’abord refusé de me le fournir parce que le site Internet de l’I-cad (l’organisme qui gère le fichier National d’identification des c***ivores domestiques) indiquait encore que le détenteur de ce chat était la LPA de Lille.

(Pendant 17 ans, DS n’a pas spécialement cherché à fuir – alors même qu’elle avait su, en 2004, profiter du déménagement de son ex humaine pour filer.)

Après avoir fouillé ses archives, le responsable de la LPA, que j’ai contacté, a retrouvé la trace de l’adoption, qui a eu lieu en 2003 mais n’a jamais été enregistrée. Le fautif a tenté de joindre l’humaine (semi-)officielle de DS, comme je l’avais fait 17 ans plus tôt, mais flûte alors, son numéro de téléphone n’était plus attribué. Il m’a cependant dit ne rien pouvoir faire pour me permettre d’obtenir un certificat d’identification, au prétexte que j’aurais pu avoir volé la veille celle qui à ses yeux n’était guère qu’EMV407.

(Dame Sam en 2014.)

J’ai insulté l’hypocrite irresponsable et procédurier comme il se doit. La secrétaire du dispensaire m’a dit que j’avais bien fait : « C’est un con, m’a-t-elle dit, moi j’appelle un chat un chat ». Après avoir à plusieurs reprises consulté le dispensaire, la vétérinaire et le refuge de Lens-Liévin, j’ai enfin rencontré à l’I-cad une conseillère qui m’a dit : « Et le chat, dans tout ça ? » Alors j’ai su que j’avais trouvé notre sauveuse. Elle a réussi à convaincre la vétérinaire de me fournir le formulaire dont j’aurais besoin une demi-heure plus tard pour la consultation, au terme d’une haletante course contre la montre.

(De 2005 à 2007, les chats ont particulièrement apprécié le chauffage par le sol dans notre résidence de Lambersart – résidence à laquelle je rends hommage dans Le zeppelin et surtout dans Je respire discrètement par le nez.)

Au dispensaire, tout le monde était si gentil et si doux que j’ai oublié la bataille qui pendant deux jours m’avait obligée à passer plus de coups de fil que je n’en passe ordinairement en un mois. Le véto qui a ausculté DS a confirmé mon diagnostic, à cette différence qu’il n’a pas employé le mot sénilité : « Ce sont les acquis de l’âge », a-t-il dit. Et il m’a prescrit les vasodilatateurs et les petits calmants qui, je l’espère, permettront au chou chat de retrouver le sommeil (ce qui par la même occasion me rendrait le mien).

Mais surtout. J’ai obtenu la fiche signalétique de Dame Sam. Je sais désormais qu’elle est née le 1er octobre 2002 et j’ai mis des jours à me remettre de son premier nom, qui révèle tant de choses. Avant que je ne la recueille, Dame Sam n’était pas qu’une pauvre baronne : elle était Vénus. Rien moins.

(Cette photo de 2019, déjà vue ici, prouve la pertinence de ce prénom.)

THAT’S ALL, FOLKS!

Résistons

Vous avez le devoir de travailler, puis de vous calfeutrer chez vous, autrement dit de vous ranger dans un vestiaire hermétique jusqu’au lendemain, où vous aurez le devoir de travailler, quelques risques que ça vous oblige à prendre. Car on vous menace, si vous ne pédalez pas jusqu’à la mort pour relancer l’économie, de vous sucrer la sécurité sociale et même de vous laisser agoniser sur la bande d’arrêt d’urgence en cas d’accident – la menace est à l’image des mesures imposées, si arbitraire, hypocrite et inepte qu’on ne saurait par quel bout la prendre pour en contester la pertinence. Vous n’osez pas sortir de chez vous pour y pratiquer les autres activités (aussi solitaires et isolées soient-elle) qui font d’ordinaire le sel de votre vie car on (le même on totalitaire) vous menace alors de  punitions dont vous n’auriez pas les moyens (on aime la menace, d’une voix doucereuse). Mais on soigne le lobby des chasseurs alors on accorde aux crevures une dérogation afin qu’ils puissent s’adonner sans entrave à leur loisir sanguinaire, sous les prétextes captieux déjà évoqués ici. Donc non, votre réclusion ne permet pas aux animaux de profiter un peu, pour une fois, des forêts, des prairies et des champs qui leur appartiennent au moins autant qu’à nous. Il existe une pétition contre cette nouvelle abjection, vous pouvez la signer ici. Merci.

Carrie et Ricah organisent une manif. J’y serai. Nous comptons sur vous.

 

Un an au pied du 94

Il y a un peu plus d’un an, je mettais en ligne ma désormais fameuse série de 37 passages à niveau, saluée par la presse internationale. Touchée par vos nombreux mails me réclamant une nouvelle expérience du temps qui passe, j’ai décidé de vous proposer un an (moins deux mois, pour cause de premier confinement, le site étant à 4 km de chez moi – il était d’ailleurs interdit d’accès, on le comprend quand on voit la grande affluence sur les photos ci-dessous) en 23 photos (+ 2 vues satellite + une espèce de planche contact maison) dans ce que j’appelle l’observatoire des oiseaux mais dont le véritable nom est marais de la Galance (à Noyelles-sous-Lens), au pied du terril 94 rebaptisé cette année Arena Terril Trail (où est mon sac vomitoire ?) depuis que des travaux l’ont défiguré : de sauvage, il est devenu top équipé pour toute la famille + les joggeurs qui respirent bruyamment (beurk) et, si j’ai la joie de n’y croiser personne aux heures où je cours et prends ces photos de qualité calamiteuse avec mon téléphone, je déplore qu’un site naguère si lunaire ait été ainsi défiguré. J’ai commencé la série suivante juste après mon emménagement à Lens, à savoir en novembre 2019, mais la première des images en grand format sélectionnées ci-dessous date du 2 décembre. Un montage de petits formats suit en fin de billet.

Vous vous demandez forcément ce qu’est cette espèce d’arbre rouge au sommet du 94. Eh bien c’est, ou plutôt c’était une installation artistique.

Parfois, on ne la voyait pas :

Parfois si.

Puis un jour l’installation n’était plus là et je n’avais pas assisté à son démontage mais, par un hasard assez extraordinaire,

il est en cours sur la vue satellite de Bidule Maps (vous reconnaîtrez à gauche l’observatoire des oiseaux vu du ciel)

en zoomant, on voit clairement l’arbre artistique démembré, très Kinder surprise  :

Quand il pleut,

comme c’était le cas le 19 février quand j’ai amené ici une équipe de télé locale pour un documentaire dont je vous parlerai bientôt,

l’observatoire prend l’eau.

Ci-dessous, la dernière photo que j’aie pu prendre avant que le site ne soit interdit ; c’était le deuxième jour du premier confinement et on avait encore le droit de dépasser le kilomètre pour faire de l’exercice.

Quand j’ai pu revenir, la végétation avait quasi masqué 94.

En arrière-plan, on voit la cabane de mon amie Dinah  (que je présentais ici l’année dernière) et de sa famille ; sur le rebord de l’observatoire, une bande de bad boys d’eau.

Pour être d’une honnêteté sans faille, ce marais sent la vase et il est longé par l’autoroute A21.

Mais ça reste un endroit plein de vie, très joyeux, où les oiseaux d’eau se retrouvent parfois par dizaines ; les stars en sont assurément un héron assez arrogant et un cygne noir à bec rouge très sympathique – on voit ce dernier sur l’image ci-dessous (en bas à droite), prise depuis la berge lapineuse, et l’on aperçoit en arrière-plan Dinah & Cie. J’adore particulièrement assister aux atterrissages tonitruants de certains canards.

Des aubes d’été.

Des aubes d’automne.

Maintenance à la bougie, un matin récent – très tôt.

Brume sur la pâture de Dinah vue depuis le marais, un autre matin tôt.

Mes meilleures amies ont apprécié le site mais préféré les fumerolles sur les terrils 83, 100 et 230 (leurs arbres calcinés, leur roquette sauvage et leur sol bouillotte) qui s’emmêlent à Fouquières-les-lens, 2,5 km plus loin à vol d’oiseau.

Parfois il est si tôt que même le flash de mon téléphone ne suffit pas mais j’aime beaucoup l’effet très fantomatique.

Quelques jours avant le reconfinement, j’ai guidé une rando sur les terrils 94, 83, 100 et 230 pour un groupe de Liévinois masqués, en marge de l’atelier d’écriture en mouvement que je mène avec eux (nous préparons une carte sensible des berges de la Souchez, rivière + canal) et qui, je l’espère, reprendra bien vite.

Si l’autoroute sombrait dans une faille (disons de San Noyellas) (et sans y entraîner avec elle les marais, terrils et canal, merci), j’enregistrerais un extrait de conversation entre oiseaux d’eau pour l’insérer ici. Sans doute le plaisir qu’ont certains de mes congénères à se promener dans des marchés populaires où ça piaille et braille en tous sens a-t-il à voir avec celui que je prends à écouter ces palabres sans fin.

Au retour du cimetière, en ce week-end de Toussaint, mon amour et moi avons salué nos amis les oiseaux d’eau ainsi que Dinah et Carrie, et leur avons dit à bientôt. Je n’attends pas la date anniversaire exacte de cette série pour la mettre en ligne puisque ce site m’est désormais interdit d’accès par des restrictions ineptes.

/ 3 : Des USA d’ici (1)

Le Mustang Burger de Méricourt (que l’on peut voir dans mon expo Ligne 18) n’est pas le seul diner qui rende hommage aux USA dans l’agglomération Lens-Liévin. Grenay, assurément, est une ville américaine. On le voit ici près des maisons penchées (je vous les présenterai bientôt),

et là près du cimetière / galerie d’art (à suivre aussi).

Quant à  la République d’Avion, elle n’a peut-être pas de diner mais combien rétro est sa baraque à frites (ainsi que l’on appelle les friteries dans les Hauts-de-France) .

Pas des touristes

Nous l’avions déjà fait il y a deux ans, comme je le racontais ici, et nous l’avons refait : nous avons écrit une pièce de théâtre en cinq jours. Cette fois, notre thème était particulièrement sexy : la mobilité. Ce qui ne nous a pas empêchés de rire aux éclats, ces neuf phénomènes et moi. Ils vont me manquer, comme après chacun de nos ateliers…

Thérèse, Paulette, Gigi, Christine, Jacques, Didier, Bernard, Barbara et Hélène, prêts pour la suite (dès lundi): l’atelier de théâtre.

/ 3 : La modernité (1)

Oui, (1), parce que la modernité se décline à l’infini dans le bassin minier. J’espère que jamais ces détails délicieusement rétro ne cèderont la place au design aseptisé des grandes villes, j’espère que nous ferons toujours bloc plouc contre l’uniformisation déprimante du paysage – qui est un reflet encore plus déprimant de ce qu’est en train de devenir le monde. Ce matin je me suis emportée en apprenant qu’une école d’archi oblige ses étudiants à s’inscrire sur un réseau social pour être informé de tout ce qui concerne ses études ; le jour où on sera obligé de passer par Amazon pour s’alimenter, j’espère que j’aurai atteint l’autosuffisance grâce à mon petit potager.

(Libercourt, Bully-les-Mines, Grenay.)