LYL Radio

Voici comment la nouvelle a été annoncée ce matin sur les réseaux sociaux :

Eh oui, Basta Now est désormais aussi une émission de radio, sur LYL Radio. L’image qui illustre la page internet n’est pas celle du livre mais celle-ci :

L’émission 0 a été diffusée ce matin

Voici la tracklist :

FARIDA AMADOU – Listen To
8ULENTINA – Why This Cut, Here?
AXINE M – Rectilinear Monster
MARTINA BERTHER – Obertone
BEIßPONY – Curtains of Wax
JULIANA VENTER AND JANE ERAKER – If You Find Yourself Falling, Dive
RED BRUT – Kiddies
MAKEDA – Cloud
SIJYA – 52
SISSI RADA – Little Party
NATURA MORTA – No Wine No Life No Bread
SIXSIXSEVENFORTYSEVEN – N’importe Quoi
MOE & METTE RASMUSSEN – Tolerancia Picante (selected by Farida Amadou)
CHUQUIMAMANI-CONDORI – Eat my Cum

Vous pouvez l’écouter ici

Revue & Corrigée

Dans le nouveau numéro de Revue & Corrigée, je parle d’autodidactes, me remémore le festival Rewire (notamment les concerts de Joan La Barbara et de Matana Roberts – je n’avais pas assez de place pour évoquer ceux de Red Brut et de Merche Blasco, qui étaient formidables aussi) et, bien sûr, je m’attarde un peu sur le dernier album de Jenny Hval (Jenny qui passe à la Philharmonie de Paris dans trois jours ; je préfère ne pas penser que je vais rater ça – je l’ai vue à Bruxelles il y a un mois, je devrais déjà m’estimer heureuse…)

Do Mi Si La Do Ré

Mon expo Do Mi Si La Do Ré sera visible pendant plusieurs mois à la Cité des Électriciens (Bruay-la-Buissière). Pour la constituer, j’ai parcouru à peu près 4759 km à vélo dans 119 villes et villages et pris 2473 photos pour n’en conserver que 631. Ce n’est pas une exposition de photographe puisque je ne suis pas photographe ; il s’agit plutôt d’un inventaire d’initiatives personnelles par lesquelles mes concitoyen-nes, dans le bassin minier des Hauts-de-France, s’approprient leur habitat dit standardisé, sous quelques angles qui m’intéressent particulièrement (l’influence de l’Ouest des États-Unis sur les imaginaires, une certaine idée du faste, l’art outsider, les mascottes, l’adresse aux passant-es, la mémoire des mines, etc. et ce que j’appelle Kitsch & Lutte des classes). Le vernissage, c’est ce samedi à 11h, en ouverture d’un week-end festif. Voici un petit échantillon des planches, qui sont elles-mêmes des échantillons thématiques.

Mon petit essai sur le sujet est disponible en téléchargement ici

Podiceps cristatus

Je guettais depuis un mois ce qui est à mes yeux l’un des événements du printemps : le moment où les bébé grèbes huppés sortent de leur coquille (bien après les bébés poules d’eau, les mini foulques avec leur jabot rouge, les oisons, les canetons et les gros pompons gris que sont les cygnons). J’attends toujours ce moment parce que ces petits être rayés (bec inclus) que leurs mères promènent sur leur dos sont assez atypiques. Aujourd’hui, j’ai vu les premiers de l’année sur le canal d’Aire, j’en ai bondi de joie – ce qui est un peu dangereux sur un vélo.

Rhétorique nuisible

Toute rhétorique est une arnaque, mais celle qui entoure la « biodiversité » (terme auquel je suis hautement allergique) est la plus hypocrite de toutes, vomie par des bureaucrates qui n’ont avec le vivant aucun lien autre que de consommation – par la nourriture mais aussi par le loisir. Ci-dessous, un exemple frappant ; je n’avais pas de marqueur sur moi mais je retournerai à Roost-Warendin pour ajouter une note de bas de page à cette affichette didactique.

Comment le gouvernement fançais définit-il très officiellement la biodiversité ? « La biodiversité, c’est le tissu vivant de notre planète. Cela recouvre l’ensemble des milieux naturels et des formes de vie (plantes, animaux, champignons, bactéries…) » Suite du baratin ici. Dans le même temps, en France on légifère constamment sur le statut de telle ou telle espèce : nuisible ou protégée ? Ici, en quelques mètres, on vous apprend que la biodiversité n’exclut pas le concept de nuisible (wtf?) et que pour sa sécurité, mieux vaut restreindre la liberté de mouvement de votre chien, votre propriété privée, votre captif-ve bien-aimé-e. L’amour d’un-e humain-e est décidément une chose étonnante, et son amour de la nature est particulièrement terrifiant.

Mode avion

est le nom de l’émission d’Audrey Carmes sur LYL Radio (la radio où je ferai bientôt mes premiers pas – j’en reparlerai en temps voulu) ; j’ai rencontré Audrey, musicienne expérimentale, à la galerie Jocelyn Wolff (Paris, France) alors que nous enregistrions une autre émission ensemble, ni la sienne ni la mienne mais celle de Thomas Boutoux et Clara Schulmann, En déplacement. Mode avion est un très chouette titre pour une émission de radio menée par une jeune femme atypique dont le souhait très sain dans la vie est de ralentir. Dans le nouvel épisode de Mode avion, Audrey a inclus un titre de Gym Douce et j’en suis très émue, d’autant que c’est le morceau que je chante a cappella. Je me rappelle cette musicienne anglaise qui avait écrit sur Instagram « I’m in a book! » quand elle avait lu Basta Now ; aujourd’hui, je peux m’écrier, « Je suis dans un mix à la radio » avec le même émerveillement. Merci Audrey

Do Mi Si La Do Ré

C’est désormais officiel : Agnès et moi serons bientôt à la Cité des électriciens (Bruay-la-Buissière). Le vernissage de mon expo Do Mi Si La Do Ré aura lieu le samedi 7 juin à 11h, en ouverture d’un week-end festif.

L’été dernier, j’ai roulé près de 5 000 kilomètres à vélo pour glaner les photos et les notes qui allaient aboutir à cette étude sur l’habitat dans le bassin minier des Hauts-de-France. J’y développe une théorie (déjà évoquée dans La Geste permanente de Gentil-Coeur aux éditions de L’Attente) selon laquelle l’imaginaire du bassin minier louche beaucoup vers l’Ouest des États-Unis. Un texte illustré sera bientôt disponible en téléchargement ici même.

Merci à Olivier pour la commande et pour sa confiance, ainsi qu’à Yaël, Christine, Florent et Mathis pour le travail d’équipe à la Cité.

Jenny

Parfois, Jenny Hval apparaît dans mes rêves, au même titre que mes ami-es, les membres de ma famille et autres visages de mon quotidien : ça n’a plus un caractère exceptionnel depuis longtemps. Et pour cause, sa musique m’accompagne dans les nombreux hauts et bas de ma vie depuis une dizaine d’années. Jenny est mon amie sans le savoir. Forcément, chaque fois qu’un nouvel album paraît, c’est un événement pour moi (comme pour beaucoup d’autres, j’imagine). Je n’ai jamais été déçue.