Dans ma nouvelle chronique pour la revue, Basse solo, atomes et masses, je parle de Farida Amadou et de Martina Berther ; Valentina illustre l’article. Mini aperçu vidéo, où l’on entend et voit « mes » musiciennes du trimestre (jusqu’à 0’39) :
Marché de la poésie de Lille
Le samedi 7 décembre, je serai au Marché de la poésie de Lille, organisé par Escales des Lettres, au Tripostal. Je signerai sur le stand des carnets du Dessert de Lune de 16 à 17h et sur celui de Lanskine de 18 à 19h en compagnie de mon amie Maud Thiria. De 17h15 à 17h45, plusieurs auteur-ices Lanskine se partageront le micro pour de brèves lectures et j’en ferai partie.
Solo Suite
Je viens de recevoir ce beau coffret, qui paraîtra la semaine prochaine aux éditions Mazeto Square ; on y trouve un disque de Soizic Lebrat, formidable violoncelliste expérimentale (que je remercie de m’avoir embarquée dans ce projet) ainsi qu’un livre écrit et illustré par mes soins – avec aussi une photo de Christophe Charpenel. Le tout est né d’une résidence à l’abbaye de Noirlac, dans le Cher, ce qui m’a donné l’occasion dont je n’osais rêver, d’enquêter sur le centre géographique exact de la France, que revendiquent divers villages des alentours. Cette enquête est l’un des fils de mon texte – la musique en est un autre. Le design graphique est de Karolina Kołodziej. Merci à Soizic, Charles, Karolina, Christophe et Céline Granger, ainsi qu’à ma chère amie Aude Rabillon, à qui je dois ma rencontre avec Soizic mais qui a aussi été (comme pour Basta Now) une précieuse première lectrice – outre qu’elle est le soutien moral le plus infaillible que l’on puisse rêver.
Gonzo (Circus)
Mon néerlandais est un peu grippé mais j’ai l’impression que ces deux pages dans le magazine Gonzo (Circus) sont plutôt une bonne nouvelle pour Basta Now.
Nos tasses d’emprunt
Dans La geste permanente de Gentil-Coeur, écrite en 2019, j’évoque ma relation avec une femme et les nombreuses virées que nous aimions faire ensemble, de Maubeuge à Charleroi, de Comines à Rotterdam, visitant volontiers des villes classées parmi les plus laides d’Europe mais que nous trouvions fascinantes, explorant des sites désaffectés, des usines en ruine, des voies ferrées condamnées, notant les frites locales, buvant une Duvel avant de reprendre notre errance, puis de rentrer à Lille à la nuit tombée – nous étions presque voisines, nous vivions de part et d’autre de la place Vanhoenacker.
Je parle encore d’elle dans La plus petite subdivision, dans un poème écrit en 2022, intitulé Tasses d’emprunt en référence à une merveilleuse chanson de Cate Lebon, Home to you, dans laquelle elle chante
If we meet
And we drink from borrowed cups
You read the room to me
All the changing of the light is torture
Stéphanie avait survécu en 2017 à un cancer de stade 4, les médecins la disaient miraculée, ce qui la rendait « fière comme une crotte » – selon une de ses expressions favorites. Je l’espérais heureuse, même si je ne la voyais plus depuis que j’avais quitté Lille. Elle est l’une des rares personnes que je ne regrette jamais d’avoir aimées. Elle était généreuse, extraordinairement drôle et d’une rare force morale.
Je n’arrive pas à croire qu’elle ait perdu la vie la semaine dernière, cette vie pour laquelle elle était si douée, je n’arrive pas à croire que le cancer ait fini par la terrasser. Depuis sa disparition, des centaines de souvenirs me reviennent constamment sans que je cherche à les convoquer ; presque tous sont lumineux, amusants ou émouvants.
Stéphanie était une artiste singulière, incapable de « se vendre », qui disait que son talent serait reconnu après sa mort. Parce que je sais que c’était important pour elle, je lui souhaite que cette reconnaissance arrive et que ses sculptures fragiles, bricolées avec « des matières de rencontre » et un trésor de minutie, soient exposées plus souvent qu’elles ne l’ont été de son vivant.
Au revoir, Stéphanie. Je suis heureuse d’avoir connu ta planète fantasque et colorée. J’espère que ton bathyscaphe est aussi abracadabrant que tes sculptures et qu’à son bord, tu verras les plus belles méduses de l’espace intersidéral.
Rendez-vous de novembre
Le dimanche 17 novembre, je présenterai Basta Now à Wurm, Bâle (Suisse), en très bonne compagnie. Ouverture des portes à 15h, présentation à 16h, suivie du concert. Merci à Mental Load Agency pour l’invitation et au collectif Q.U.I.C.H.E. pour l’animation de la rencontre
Le 22 novembre, Katia Bouchoueva et moi lirons La plus petite subdivision en intégralité à L’Ours et la vieille grille, Paris (France) – d’autres dates à venir très prochainement
Pasta Now
C’est totalement par hasard que j’ai appris, avec une immense émotion, que des sessions Pasta Now avaient lieu à Cardiff.
Voici en quoi elles consistent :
« Pasta Now is a listening group for experimental music, inspired by Fanny Chiarello’s book Basta Now: Women, Trans & Non-binary in Experimental Music (with additional pasta for good measure). It’s a supportive and informal space for women, trans and non-binary people to come together and explore some of the incredible music created by artists that can often be sidelined or overlooked.
The event will be a little bit like a book club: each session will focus on one chapter. For the first session, attendees are invited to bring one or two tracks/albums they want to share that feature in Chapter 1 of Basta Now, Wild Things. »
En français,
« Pasta Now est un groupe d’écoute de musique expérimentale, inspiré du livre de Fanny Chiarello Basta Now: Women, Trans & Non-binary in Experimental Music (avec des pâtes en plus pour faire bonne mesure). C’est un espace de soutien informel pour les femmes, les personnes trans et non-binaires qui se réunissent et explorent certaines des musiques incroyables créées par des artistes qui sont souvent mis-es à l’écart ou négligé-e-s.
L’événement ressemblera un peu à un club de lecture : chaque session se concentrera sur un chapitre. Pour la première session, les participant-e-s sont invité-e-s à apporter un ou deux morceaux/albums qu’iels souhaitent partager et qui figurent dans le chapitre 1 de Basta Now, Wild Things. »
N’est-ce pas tout simplement merveilleux ? En plus d’avoir de l’humour et des initiatives originales et militantes, les organisateur-ice-s de ces sessions d’écoutes & pâtes ont de très beaux visuels tout à fait dans l’esthétique que nous aimons, à Permanent Draft – mon affiche préférée reste la première mais je suis hyper fan des trois.
Merci infiniment à Pam Rose Cott, Rowan Hope Campbell, Rosey Brown, à Carnedd Caerdydd et à Shift. Je rêverais de participer à une de ces soirées pâtes <333
Salon Vert
Merci à Claude Bühler de m’avoir accueillie dans son émission Salon Vert sur la radio suisse Stadtfilter pour parler de Basta Now. On peut désormais écouter le programme sur Soundcloud, très précisément ici. Bien évidement, quand elle n’échange pas avec moi, Claude parle en allemand, vous voici prévenu-e-s. Merci aussi à Sabina Leone aka Héloïse, qui est à l’initiative de cette rencontre.
Les mots doux des autrices
Le dimanche 20 octobre, de 12h à 15h, pour fêter les 5 ans de la Cie La Ponctuelle, fondée par Lucien Fradin et Aurore Magnier, nous vous proposons un
« Retour de marché avec les mots doux des autrices
Maître·sse de cérémonie : Alexandre Le duc de Beauvoir
Autrices invitées : Iris Laurent, Fanny Chiarello et Christine Bard.
Chacune leur tour, avec leur point de vue et en résonnance avec leur vécu, elles nous parleront de ce que signifie le vieillir lesbien/queer pour elles. De ces trois paroles, des dialogues se développeront entre elles et le public. Une quatrième parole s’exprimera aussi, grâce au podcast “Vous vous souviendrez de moi”, où Lucile Maria Bouillant a interviewé sa voisine, Bernadette, qui a vécu toute une vie durant avec Yvonne.
Restauration : groupe informel lillois de La Théière »
Kronblade
Pour la première fois, Permanent Draft publie un album dans lequel ni Valentina ni moi ne sommes impliquées, un album qui nous a été envoyé par mail. Il est de la percussionniste italo-danoise Irene Bianco – dont je connaissais le travail, notamment au sein du collectif féminin Damkapellet, basé à Copenhague. Nous sommes très heureuses de porter un si bel album, et heureuses que les premiers retours soient si élogieux. Vous pouvez écouter l’album intégralement, voire vous le procurer, ici. Attention, le vinyle est presque épuisé, il ne nous reste déjà plus que quelques exemplaires.
Vous pouvez également regarder cette vidéo de Jasmin Mebrouk pour le premier single, Tuesdays are our Saturdays :