Retour à la Forge

Je vous donne rendez-vous le vendredi 24 mai à 19h à la Forge (5 Place du Général de Gaulle, à Marcq-en-Barœul), librairie dont je me réjouis d’être la marraine. Je lirai des extraits de A happy woman en compagnie du violoncelliste Guillaume Lafeuille. S’il fait beau, peut-être investirons-nous la cour comme nous l’avons fait l’année dernière ; sinon, nous serons à l’intérieur comme ci-dessous en 2016, lors de l’inauguration de la librairie.

En attendant, n’oubliez pas de venir prendre une heure et un verre à l’Affranchie Librairie, vendredi 29 mars, comme proposé ici.

Libercourt here we come

Mon exposition Ligne 18 continue de se promener. Elle sera visible à partir du 23 mars à la Bibliothèque municipale Raymond Devos de Libercourt.

Le 6 avril, à 15h, je rencontrerai Canan Marasligil dans le cadre du festival MeltingPotch, organisé par l’association Mines de Culture(s), à la salle de l’Emolière de Libercourt : « Regards croisés sur le bassin minier. Fanny Chiarello et Canan Marasligil ont toutes deux été en résidence sur le territoire ces derniers mois. La rencontre entre ces deux auteures issues de deux univers différents permettra de croiser leurs regards sur le bassin minier. »

Un peu de presse

Merci à Catherine Painset pour cette chronique de A happy woman parue le 8 mars dans La Voix du Nord, soit un jour parfait : le lendemain de sa parution, qui se trouve être la… la ? la journée internationale des droits des femmes, bien sûr.

Je la remercie également de m’avoir invitée à proposer un coup de cœur dans la Voix de ce jour. J’ai choisi Bacchantes parce que c’est une nouveauté mais je conseillerais plutôt de lire tout Céline Minard.

Et maintenant que j’ai oublié (que j’ai, donc, cessé de me flageller d’avoir dit ceci ou de l’avoir dit comme cela), je peux bien me fendre d’un lien (disons ici) vers le replay de mon passage dans l’émission de Marie Richeux sur France Culture, Par les temps qui courent, le 26 février.

Des créatrices sonores

Celles et ceux d’entre vous qui fréquentent ce blog depuis un moment savent qu’il existait ici, récemment encore, une rubrique dans laquelle je me concentrais sur les créatrices sonores ; chaque samedi, je diffusais sept de leurs musiques. Suite au démembrement de ce blog, la rubrique a disparu, mais ma quête de femmes formidables n’a fait que s’intensifier. J’en ai répertorié près de 1300 mais je n’ai pas encore tout à fait atteint le terme (forcément arbitraire) de mon exploration. Quand j’aurai fini de faire le tri, je divulguerai par un biais dont je n’ai pas encore décidé une liste de 1301 femmes formidables, son intérêt étant de contribuer dans une très modeste mesure à faire connaître cette production sonore protéiforme, passionnante.

(Instruments à base de feedback – ou Larsen – créés par la New-Yorkaise Lesley Flanigan.)

Qui sont ces femmes formidables ? Des femmes qui font de la musique et dont j’estime qu’elles mériteraient plus, voire beaucoup plus de reconnaissance qu’elles n’en ont. Certaines sont des icônes dans leur discipline, d’autres sont si obscures qu’il est difficile de trouver leur trace (même moindre que discographique), y compris sur Internet. Certaines sont des pionnières aujourd’hui reconnues comme telles par un public plus ou moins averti, d’autres sont très jeunes et commencent tout juste à chercher leur voix et leur mode opératoire dans un panorama très éclectique. Certaines, pour entrer dans ce panorama, ont quitté des domaines plus conventionnels et plus balisés, à plus fort potentiel commercial. La plupart sont encore en vie et en activité.

(L’Anglaise Andie Brown – aka These Feathers Have Plumes – fait chanter les verres ; photo de Dawid Laskowski.)

Ces femmes sont des compositrices, musiciennes, improvisatrices, performeuses, plasticiennes (ou artistes) sonores (certaines poussent la modestie jusqu’à se qualifier de techniciennes sonores, tandis qu’une tendance anglo-saxonne favorise le mot plus neutre de producer), qui œuvrent dans le champ très vaste des musiques expérimentales ou d’avant-garde : qui ont de la musique et du son des approches novatrices ou qui, du moins, questionnent les formes éprouvées à travers leur pratique.

(Ragnhild May par Peter Gannushkin.)

Certaines inventent des instruments, d’autres imaginent des techniques de jeu étendues, à savoir des manières inédites ou du moins inhabituelles d’utiliser des instruments existants, jouent d’instruments rares (thérémine, ondes Martenot, cristal Baschet, etc.) ou emploient des instruments traditionnels hors des contextes folkloriques auxquels ils sont généralement réservés ; certaines exploitent des supports techniques tels que le studio d’enregistrement, le poste de radio ou les platines de disque pour générer du son, s’en servant comme d’instruments, à vide ou presque ; certaines constituent leurs œuvres à partir de samples ; certaines basent leur travail sur la captation de tout ce qui dans la nature et dans les villes, dans le quotidien ou dans les grands événements, est susceptible de produire du son (on parle de field recordings, ou enregistrements de terrain) ; certaines sont des acousmaticiennes, qui dans leurs compositions mêlent à l’électronique des sons naturels dont il devient impossible, à l’écoute, de déterminer les limites et les origines ; certaines travaillent autour du drone (ou bourdon), par oscillations, juxtapositions et autres micro-événements sonores, d’autres à partir de notes tenues ; certaines se produisent dans des performances proches du happening, d’autres en improvisation, seules ou avec d’autres musicien-ne-s ou artistes d’autres disciplines ; certaines s’inscrivent dans des genres considérés comme inaudibles par le plus grand nombre et de ce fait étiquetés marginaux ou extrêmes, parmi lesquels la noise, la musique industrielle et leurs dérivés ou, à l’opposé, la musique dite ambient, tandis que d’autres s’illustrent dans des genres plus ordinaires où elles font figure de marginales dans la mesure où elles en subvertissent ou en hybrident les formats et les codes (je me contenterai de citer les exemples de l’avant-pop et du post-punk, les préfixes avant et post – qui pourraient passer pour antinomiques alors qu’ils se partagent le même strapontin sur le spectre musical – étant les plus fréquents).

(La Norvégienne Jenny Hval. Elle disait en octobre 2016, dans le magazine anglais Wire, « J’ai été précipitée dans le circuit des festivals pendant un été, disait-elle. Et puis je suis devenue trop bizarre et les gens ne s’intéressent plus à ce que je fais. Ça m’est égal. Mon travail se situe dans un vaste entre-deux. Il n’est pas assez pop pour être considéré comme de la musique pop et pas assez expérimental pour que je sois une tête d’affiche dans un festival de musiques improvisées. Quand vous avez un public plus large, vous pouvez vous permettre d’être plus bizarre. On suppose que c’est l’inverse – que plus votre public est restreint, plus vous pouvez être bizarre, parce que ce sera culte. Mais le culte est très protecteur de ses règles sectaires. » – ma traduction.)

J’ajoute à ces artistes un certain nombre de musiciennes plus spécifiquement attachées aux musiques électroniques, dans des registres menant de la danse au minimalisme le plus cérébral.

(L’Australienne Kusum Normoyle en action.)

Des hommes aussi font ce genre de choses, bien sûr, de nombreux hommes que citent volontiers les spécialistes ; mais des femmes, il n’est presque jamais question, c’est pourquoi j’ai décidé de leur consacrer toute mon attention.

(La Belgo-néerlandaise Cathy van Eck, également en action.)

Ma liste ne prend pas en compte les centaines de compositrices contemporaines issues de grandes écoles ou de conservatoires prestigieux, dont les partitions sont interprétées dans les circuits traditionnels de la musique dite classique et les institutions aux acronymes révérés internationalement, à l’exception de quelques-unes qui me semblent développer, parfois en marge de leur cursus officiel, des expériences moins orthodoxes. Par ailleurs, je ne prétends pas à l’exhaustivité, d’abord parce que je ne connais pas tout et ensuite parce que je n’aime pas tout ce que je connais ; bien sûr, je n’ai pas le même enthousiasme pour l’œuvre de toutes les femmes que je recense, loin s’en faut, mais si certaines ne me passionnent pas, je reconnais au minimum l’intérêt de leur démarche (non que je nie celui des artistes que j’ai délibérément écartées de ma liste mais je ne le perçois pas ou, pour dire les choses de manière moins présomptueuse, je ne serais pas en mesure de défendre cet intérêt face à une oreille extérieure, ce qui me semble un bon critère de sélection).

(L’Anglaise Poulomi Desai par Agata Urbaniak)

Quelques nouvelles

Lundi 25 février, j’enregistrerai une présentation du livre pour l’émission Dans quelle éta-gère sur France 2 (je vous indiquerai la date de diffusion en temps voulu, sauf si j’ai été nulle ou que je n’ai finalement pas trouvé de vêtements décents à porter pour l’occasion) et j’en parlerai mardi (26 février, donc) sur France Culture, dans l’émission Par les temps qui courent, de 21 à 22h – pour en savoir plus, cliquer ici.

(Hier, en service de presse avec colle en bâton.)

Audiovisuel, autres

Mardi 26 février, je jouerai dans un court-métrage de la réalisatrice brésilienne Janaina Wagner , actuellement au Fresnoy. J’y interpréterai la part féminine d’un loup-garou. Le 4 mars, je filmerai à l’aide d’une gopro le nouveau clip de notre amie Clémix, dans un décor de rêve que j’ai dégoté non pas derrière les fagots mais derrière une usine chimique. Frissons garantis.

Festivals et salons

Je serai au festival Meltingpotch à Libercourt le 6 avril, au Salon du livre d’expression populaire et de critique sociale le 1er mai à Arras, et à la Comédie du Livre, qui se tiendra du 17 au 19 mai à Montpellier.
Le lancement lillois du livre, quant à lui, se fera en tout petit comité à l’Affranchie Librairie (anciennement Dialogue Théâtre) autour d’un verre de vin sélectionné sur mesure par le Caviste Curieux. Ce sera le vendredi 29 mars à 19h. Réservation fortement recommandée.

Bibliomobi (la suite)

Le premier épisode de ma micro-série Signes est disponible sur l’application Bibliomobi. Dans cette histoire en quatre épisodes destinée aux adolescents, ma narratrice mène une enquête intimiste qui la fait constamment osciller entre occultisme et sentimentalisme. Dans le premier épisode, RAC 207, l’on trouve même, comme annoncé ici, un Chalet du Nord remarquable.

Des Mickey du Nord

Le Mickey maison n’est pas une spécialité locale, nous en avons trouvé lors de fouilles archéologiques dans une friche hospitalière de Menin mais aussi dans des civilisations très avancées, notamment à Brooklyn. Cependant, la métropole lilloise en recèle vraiment beaucoup : des sédentaires, des saisonniers, des itinérants. En voici un échantillon.

1. sédentaires

– Mickey

L’un de mes préférés vit à Lomme Délivrance. Je me suis prise de passion pour ce quartier en novembre 2016. Sur le plan ci-dessous, on peut admirer le tracé elliptique de ses rues ; sur place, l’on est saisi par un rare sentiment d’étrangeté – assez semblable à celui que l’on éprouve quand on se perd dans les corons du bassin minier.

C’est donc dans ce quartier que l’on trouve le plus émouvant Mickey maison de la métropole lilloise, celui-là même qui a suscité en moi l’amour que l’on sait pour les Mickey maison.

L’autre de mes Mickey préférés nous a hélas quitté-e-s, sa boîte aux lettres ayant été repeinte en blanc (sans doute les enfants étaient-ils devenus trop grands pour répondre « Bonjour Mickey ! » quand ils arrivaient à la maison). Sans lui, Faches-Thumesnil ne sera plus jamais aussi lumineuse – même si l’on trouve encore, à cent mètres de là, un arbre taillé en Tintin que l’on peut admirer dans notre catalogue Imagin’Hair.

– Minnie (en bonne compagnie)

2. saisonnier

Mickey en Père Noël (chut !)

Minnie promène une paille géante en ski sous un ciel Coca-Cola ; elle va attraper la crève

Que la similitude entre les bulles qui constituent le sapin et celles du ciel Coca-Cola ne vous induisent pas en erreur : ces Mickey de saison ne sont vraisemblablement pas de la même main puisque quatre kilomètres les séparent, à vol d’oiseau.

3. zéphyr embrasé itinérant (+ chaperonnage Picsou)

4. quelques amis de Mickey

Les villes aiment particulièrement Blanche-Neige et les Sept Nains ; celles de la métropole lilloise n’y font pas exception, voici quelques fleurons de l’art dont ils et elle sont les huit muses.

art ferroviaire

techniques mixtes

+ moulin considérable (hors cadre, merci de vous référer à la rubrique adéquate, à savoir celle des Chalets du Nords – et apparentés : moulins, sabots de façade, puits, pompes à eau manuelles, etc.)

Mais parfois on trouve aussi un vieil oublié, un de ces personnages qui sont à la bande de Mickey ce que Joey Bishop était au Rat Pack. Ici, Dingo.

5. Fiesta

Mickey + Donald + Titi et Grosminet + Blanche Neige, Atchoum, la méchante sorcière + Bambi (+ Rideaux et Voilages avec cygnes dans paysage bucolique)

6. Apparentés

Un de mes amis, que Mickey ne connaît pas, s’appelle Gou. Je le présentais ainsi dans un billet de janvier 2017.

La course à pied, c’est ma vie parallèle, celle où je suis libre et heureuse. J’y ai aussi pas mal de camarades atypiques, vraiment chouettes. Tout à l’heure, j’ai croisé Gou.

– Salut ! il m’a dit.
– Salut Gou. Et bonne année !
– Ah non, tu ne vas pas t’y mettre…
– Quoi ? Petit moral ?
– Je vais te dire mon problème : moi, j’aurais voulu être Gouniche, depuis toujours.
– Ah oui.
– Oui. Et ce n’est pas encore cette année que ça risque de m’arriver.
– Bon, ça va encore…
– C’est un sarcasme ?
– Mais non ! Regarde, moi, j’aurais voulu être cantatrice, ou danseuse.
– Ah merde. Et ?
– Justement : je suis écrivain, c’est déjà pas mal, non ?
– Arrête ! Classe ! Tu as eu le Goncourt ?
– Mais. Mais non, enfin, Gou. Ce n’est pas ce qui définit un écrivain.
– Ah, ok.
– Qu’est-ce qui te fait sourire ?
– Non non, rien.
– Attends, mais tu t’es vu ? On ne sait même pas quel animal tu es censé représenter !
– Et alors ? T’choupi non plus.
– Quoi, T’choupi ? T’choupi, c’est une star, il a des tas d’albums rien qu’à lui.
– Eh, ma parole que si tu écris un livre sur ma vie, tu décroches le Goncourt.
– Chiche ? Ah ah ah !
– Ah ah ah !
– Enfin, n’empêche que ce n’est pas une finalité, tu vois ?
– C’est clair…

Ici, un ancêtre de Gouniche (puisque nous en parlons) attesté par l’art rupestre ; je l’ai découvert sur un mur de Loos, le long de la voie ferrée. Comparez Gouniche (ci-dessus) à son ancêtre présumé (ci-dessous). Je tiens à préciser que Gouniche (de Delphine Durand) est l’un des livres que j’ai le plus souvent lus et offerts. Je l’aime, quoi.

Autres fenêtres du Nord

1. le North Far West

2. Rosemary’s baby was here

3. Watteau du Nord (en faïence peinte)

troubadour et bergère

nobliaux

4. clowns du Nord (beaucoup de clowns)

content (mais pas son assistante)

flippant (// Ça)

contents + flippants

+ galibot qui fume la pipe

4. les héros

intrépides à tout prix (+ moulin de Mickey)

à vendre (vente ponctuelle n’entrant donc pas tout à fait dans la rubrique le commerce de proximité, ci-dessous)

5. le commerce de proximité

du beau

du bon

Zéphyrs embrasés

Nous appelons zéphyrs embrasés les odes artistiques à l’amour qui fleurissent dans nos villes et villages, y créant un printemps perpétuel. Ici, je vous en présenterai quelques-uns glanés dans la métropole lilloise, mais vous pouvez en découvrir bien d’autres dans mes National Geo – zéphyrs de Charleroi, Rotterdam ou New York. Pourquoi ce nom ? Si vous posez la question, c’est que vous ne connaissez pas la magnifique Barcarolle des Contes d’Hoffmann de Jacques Offenbach – je vous conseille alors cette version ; si vous n’avez pas envie de cliquer, voici au moins un extrait des paroles (elles sont de Jules Barbier) :

« Belle nuit, ô nuit d’amour,
souris à nos ivresses ;
nuit plus douce que le jour,
ô belle nuit d’amour !
Le temps fuit et sans retour
emporte nos tendresses
loin de cet heureux séjour,
le temps fuit sans retour.
Zéphyrs embrasés,
versez-nous vos caresses ;
zéphyrs embrasés,
Donnez-nous vos baisers.
Ah! »

1. zéphyrs en bas âge

l’amour, ça commence très tôt

nous recommandons aux plus jeunes d’entre vous d’éviter les porte-chandelle maléfiques – ne vous fiez pas aux colombes : si votre chaperon-ne a les yeux révulsés,

préférez la compagnie d’un cygne

non, ne faites pas ça, je vous en conjure : n’emménagez pas tout de suite ensemble

car très vite, vous serez gagnés par le flou que la vie domestique jette sur l’amour

un flou que même des moments privilégiés tels que la lecture à deux (y compris de Nous Deux) ne sauraient dissiper

un jour, vous vous apercevrez, jeunes gens, que votre passion a fini par s’écailler – quelle tristesse !

2. zéphyrs adultes (voire X)

la rencontre

un bal et on emballe, selon l’expression triviale

d’abord un premier baiser (vêtu)

puis on file chez celui ou celle qui ne vit plus chez ses parents

et enfin vient le moment à la fois attendu et redouté du REAL baiser (dénudé – l’embrasement, ici, vous mène à un égoïsme tel que vous laissez le chat des Rideaux et Voilages agresser un innocent papillon)

et hop, vous voici sur les ailes de l’amour (mais pas sur celles du papillon, dont il ne restera bientôt rien)

bientôt vous ne faites plus qu’un – au point, hélas, que vous finissez par vous perdre dans le couple et c’est un piège, au même titre que la vie domestique, croyez-moi – prenez garde

et voilà, vous n’aviez qu’à m’écouter

bon, ne vous pendez pas pour autant : tout espoir n’est pas perdu, on a vu souvent rejaillir le feu de l’ancien volcan, etc. (je dis juste que ce n’est pas une raison pour faire n’importe quoi)

3. zéphyrs animaux

a – beaucoup d’oiseaux

– face à face

l’un des deux peut parader en levant les ailes

voilà, comme ça

ou la tête

mais le rapport de forces n’est pas indispensable

– côte à côte

on note une plus grande complicité (oserai-je parler d’authenticité ?) une fois que la phase de séduction est passée (séduire = tromper)

je ne prétends pas qu’alors aucun danger ne menace le couple (ici, tigre) mais certain-e-s pensent qu’une bonne étoile (ici, oiseau chaperon aux ailes déployées, prêt à intervenir) veille sur les tourtereaux : « Tant que nous sommes ensemble », disent celles et ceux qui ont foi en l’amour et en ses zéphyrs embrasés, « rien ne peut nous arriver »

b – peu de pandas

(timidité ? jeu de mains ? chifoumi ?)

c – des oies : voir rubrique 5, ci-dessous

4. zéphyrs Mickey

classique (retrouvez le couple culte avec Picsou en chaperon dans Des Mickey du Nord)

mythique (// Bogart-Bacall)

5. zéphyrs angéliques

ce n’est pas parce qu’on n’a pas de sexe qu’on n’a pas le droit d’aimer (on est parfois même pas loin de MeToo)

voire de consentir à des acrobaties très coquines au cours de parties fines incluant des oies (les voici)

mais, encore une fois, ce n’est pas parce que ça reste platonique que ça ne peut pas être carrément bizarre

6. les lunes aussi peuvent s’aimer

la preuve

7. un avertissement

« Danger de mort, Zéphyr est passé par là », lit-on à la gare de Loos. Comment s’appelait-il ? demanderait Bogart à Bacall (l’un des deux cherche du feu pour allumer l’autre, comme on dit – ça fait longtemps que je n’ai pas vu ce film). Celui qui vous a tant fait souffrir, sous-entend-il.