Le blues des petites villes

Le blues des petites villes

L’école des loisirs, collection Médium

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Quatrième de couverture

« Ce matin-là, dans la cour du collège, Sidonie s’apprête à faire quelque chose de dangereux, d’irréparable peut-être. De ces choses que l’on fait quand on perd la tête et que l’on veut à tout prix échapper à soi-même. Sidonie est une jeune fille qui normalement n’a peur de rien, qui porte des chaussures rouges, n’aime que la musique classique, ne s’intéresse à personne et a toujours pensé que sa vie ne commencerait que lorsqu’elle aurait quitté l’affreuse petite ville où elle est née. Mais ce matin-là, dans la cour, la vie a le rythme obsédant d’un blues, le parfum d’une amitié fulgurante, l’évidence d’une histoire d’amour si forte, si parfaite que Sidonie n’aurait jamais pu l’imaginer. Et elle a le visage de Rebecca. »

Notes de l’auteur

1. Ce roman traite du sentiment que l’on peut éprouver, à l’adolescence, d’être différent. J’ai eu à cœur de ne jamais poser d’étiquette sur l’amour que vivent les deux jeunes filles, non par crainte de la Manif pour tous (que je vomis sans pudeur ni discrétion), ni par tiédeur (j’appartiens ouvertement à la communauté LGBT – autant que je puisse appartenir à quelque groupement que ce soit) mais pour montrer aux jeunes lecteurs qu’à mes yeux, cet amour ne mérite pas plus d’étiquette que n’importe quel autre, à part peut-être celle d’amour fou. On s’aperçoit à la fin que si mes personnages se sentent différents, en l’occurrence, ce n’est pas en raison de cet amour : un autre couple de filles, au lycée, s’avère aussi insipide que bien intégré.

Extrait à comparer avec celui de Banale sur la page dédiée à ce dernier :

« Pour commencer, je suis née un 29 février. Quand j’étais petite, j’y voyais un miracle. Encore aujourd’hui, quand j’y pense je dois secouer la tête pour ne pas me dire que j’étais à deux doigts de ne pas naître du tout, comme si mars était une légende et le 29 février l’extrême bout du monde, juste avant le vide intersidéral. La terre a l’air moins ronde, vue du 29 février. (…) Recevoir le prénom de Sidonie le 29 février de l’an 2000 n’allait sans doute pas m’aider à devenir autre chose qu’une bête de foire. »

(De même que Prends garde à toi fonctionne en diptyque / négatif avec Holden, mon frère, Banale fonctionne en diptyque / négatif avec Le blues des petites villes.)

2. Juke-box :

Frank Sinatra : New York New York (c’est de cette chanson qu’est tiré le titre du roman : « these little town blues / are melting away »…)

Howlin’ Wolf : Killing Floor

John Lee Hooker : Boogie Chillen

Slim Harpo : I’m a King Bee

Frank Sinatra : Bewitched

Henri Duparc : L’invitation au voyage (Gérard Souzay, Jacqueline Bonneau)

Louis Armstrong : We have all the time in the world

Franz Schubert : andante con moto de La jeune fille et la mort (Julia Fischer Quartet)

Ella Fitgerald & Louis Armstrong : They can’t take that away from me

Billie Holiday : Me, myself and I