Holden, mon frère

Holden, mon frère

L’école des Loisirs, collection Médium

CouvChiarelloHoldenMonFrere3_CouvmediumGabarit holden-mon-frere-poche

Quatrième de couverture

« Lorsqu’il pousse la porte de la bibliothèque municipale pour la première fois, Kévin Pouchin espère y trouver un peu de chaleur. Il ne demande rien d’autre. Et surtout pas un livre qui le ferait passer aux yeux de son père et des petites frappes du collège pour une chochotte ou un traître à sa famille ! Mais il est déjà trop tard. Kévin Pouchin vient de changer de trajectoire et de basculer dans le camp honni des binoclards. À la bibliothèque, il croise Laurie, la première de la classe de troisième D, ainsi qu’Irène, une mamie volcanique bien décidée à œuvrer pour « l’élévation spirituelle » de son nouveau protégé. Grâce à ses singulières alliées, Kévin va lire en cachette le premier vrai livre de sa vie : L’Attrape-coeurs. Le roman n’est pas aussi nunuche que son titre le laisse penser et son héros, Holden, lui ressemble comme un frère… »

Notes de l’auteur

1. Extrait à comparer avec celui de Prends garde à toi sur la page dédiée à ce dernier :

« À part un écran de télé tout plat de la taille d’une fenêtre, aucune technologie plus évoluée que le robinet n’a jamais pénétré chez nous. Contrairement à ce que pense ma prof de français, ce n’est certainement pas une console de jeux vidéo qui me détourne des livres. Je n’y peux rien si, à part le programme télé, aucun livre plus compliqué que les dépliants Lidl n’a jamais pénétré chez nous. Pour un dépaysement total, je ne pouvais trouver mieux qu’une salle de jeux ou une bibliothèque. Mon budget de pièces jaunes raflées dans les poches parentales m’épargnait d’avoir à choisir.
(…)
Les durs à cuire du collège appellent binoclards tous les gens qui lisent autre chose que les revues cochonnes de leur père. »

Holden, mon frère fonctionne en diptyque / négatif avec Prends garde à toi (de même que Banale fonctionne en diptyque / négatif avec Le blues des petites villes). Alors que Louise (dans Prends garde à toi) prend la culture pour un gadget, un faire-valoir, Kévin n’y a pas accès pour des raisons relevant d’un déterminisme social inverse (voir extrait ci-dessus) ; il lui faudra parcourir un chemin aussi long que Louise, quoique dans l’autre sens, pour découvrir quel ami on peut trouver en un livre, et pour que la passion l’emporte sur la peur. De même, Kévin est résigné à son rôle de moins que rien, tandis que Louise est habituée à être en tout la première… jusqu’au jour où leurs convictions à tous deux sont ébranlées par une circonstance inhabituelle et par l’irruption dans leur vie, à cette occasion, d’un deus ex machina