agenda

Mes trois prochaines rencontres :

demain à Bordeaux,

« Fanny Chiarello explore ville ou campagne en courant ou à vélo, dans une lecture poétique enthousiasmante de vitalité. Victoria Guerrero retrace les femmes au fil des conflits et nous renvoie au réel en poésie. Lisette Lombé, poétesse, et Cloé du Trèfle, musicienne électro, s’associent pour une lecture organique et pulsée racontant une reconquête de soi.

Une soirée proposée par la Maison de la poésie de Bordeaux en partenariat avec l’association Klac »

Merci à Patrice Luchet pour l’invitation. (J’y serai incognito puisque j’ai désormais une véritable crinière, que je laisse le vent sculpter à sa guise, personne ne me reconnaîtra).

La semaine prochaine, je retrouve Wendy à Montreuil pour le festival Hors Limites

Et le 16, je retrouve ce cher Lucien à Metz pour le festival Poema

deux ans sans Vénus

Hier, ça faisait deux ans que l’intrépide Dame Sam, ma DS Vénus, ma cocotte chat, était partie s’éteindre dans la bande boisée qui sépare mon jardin de la cour du lycée, après avoir partagé dix-sept ans de ma vie. Deux ans que je ne l’avais pas vue, que je n’avais pas soufflé doucement dans les poils si doux de son ventre pour y faire des flaques de chaleur, que je n’avais pas mordillé ses oreilles, un an qu’elle ne dormait plus sur moi, sur mes genoux quand je travaillais, sur mon ventre ou sur mes jambes quand je dormais aussi, deux ans qu’elle n’avait pas réclamé d’eau, qu’elle n’avait pas boudé, qu’elle n’avait pas miaulé à tout rompre, qu’elle n’avait pas ouvert un placard d’un coup de patte autoritaire, qu’elle n’avait pas posé pour moi, plissant les yeux dans la lumière, deux ans que je ne l’avais pas soulevée pour la faire danser sur l’allegro con brio de la septième de Beethoven. Hier, alors même que j’ai pensé à elle comme chaque jour, je n’ai pas célébré ce triste anniversaire, parce que je n’avais pas conscience d’être le 26 février. Mais les jonquilles que j’ai plantées pour elle l’année dernière ont éclos et, cette nuit, j’ai rêvé d’elle. Alors c’est avec un jour de retard que je plante pour elle dans notre jardin les fleurs d’un nouvel hiver qu’elle n’aura pas connu, en écoutant Venus de Shocking Blue.

festival d’Amour

Quelques souvenirs de la soirée de clôture. Merci à Valentina et à mon Antique pour les photos ; merci à Soazic Courbet pour l’invitation ; merci au public d’avoir ri à nos blagues (celui de la veille, à la librairie Tulitu à Bruxelles, était tout aussi fourni, réceptif et chaleureux, merci à lui aussi – et merci Ariane, merci Manon).

C’est qui, la pseudo-féministe ?

C’est toi, semble m’accuser Wendy, qui me désigne de l’index.

Trop injuste…

dommages

il est où mon bonjour ?
ils sont où ma belle journée, ma douce nuit, mes jolis rêves ?
il est où mon feel-good, Éric ?

je ne trouve pas dommage de ne pas venir à ton festival de gauche
je ne regrette pas de ne pas prendre cinq trains jusqu’à ton festival
et de ne pas être hébergée chez l’habitant
c’est très compliqué pour moi d’être hébergée chez l’habitant parce que j’ai des intestins – tout écrivaine que je sois, je ne suis pas un pur esprit – or je suis incapable de faire caca chez l’habitant donc ensuite j’ai mal au ventre pendant que je m’efforce de sourire à tes amis venus applaudir ton festival de gauche, Éric

(de sourire bénévolement parce que ta cause de gauche requiert que des écrivain.e.s sans le sou donnent de leur temps pour elle)

alors aucun regret, cher Éric


de Liège (3)

notre livre est un objet constitué de diverses petites formes, il s’appelle sauvages et il a un ISBN

bientôt des photos de la performance qui a eu lieu hier soir au Comptoir du Livre, 1h après que nous avons fini de mettre les divers éléments dans leurs pochettes

Catherine et moi sommes infiniment reconnaissantes à l’adorable et talentueux Benjamin Dupuis, sans qui cet objet ressemblerait sans doute à un tas de feuilles A4 agrafées

surchauffe

Je suis reconnaissante d’être invitée un peu partout pour faire toutes sortes de choses le plus souvent intéressantes. Mais je suis épuisée. Ce qui m’épuise le plus, c’est de ne pas avoir le temps d’écrire. Je suis constamment interrompue par des mails et des coups de fil, je passe un temps vertigineux à faire mon secrétariat, à régler des questions administratives et logistiques, à relancer des institutions pour demander si je peux être payée s’il vous plaît pour le travail que j’ai fourni (mes revenus me placent officiellement sous le seuil de pauvreté). Alors j’ai pris une décision :

L’année prochaine, je prends une année sabbatique pour écrire.

Pour me consacrer à Permanent Draft et à Vertébrale(s), aussi, mais c’est différent : ce sont mes espaces de respiration, d’interactions et ce sont mes projets, pas seulement les miens certes mais ils me sont d’autant plus précieux. Cette promesse que je me fais m’aidera, je l’espère, à tenir jusqu’à juin.

Agenda février

La semaine prochaine, je serai en résidence intensive au Comptoir du livre, à Liège, avec Catherine Barsics (que je retrouverai pour la première fois depuis notre rencontre à la Factorie en janvier 2022). Notre pari ? Écrire et fabriquer un livre en cinq jours avec pour matière première les livres vendus au Comptoir, et le présenter au public le vendredi soir au cours d’une performance. Nous aurons pour complices dans cette aventure Benjamin Dupuis et Charlyne Audin.

Puis Valentina et moi irons rejoindre Wendy à Bruxelles pour une présentation de L’Évaporée à la librairie Tulitu.

Puis toutes trois, nous prendrons le train pour le Festival d’Amour de l’Affranchie librairie, à Lille.


Puis Valentina et moi prendrons le train pour Bruxelles, où mon amoureuse jouera aux Ateliers Claus, puis nous prendrons le train pour Anvers où nous jouerons Permanent Draft au musée d’art contemporain, après une performance de Céline Gillain.

Puis je serai au 9-9bis, mais ça je l’ai déjà annoncé.

Puis ce sera mars et je passerai le mois en résidence à la Villa Yourcenar (présentation publique le 23 mars avec mes co-résidents, j’y reviendrai).

Sur le bord de ton cœur

disons que de l’autre côté, il y a quelque chose
disons que de l’autre côté, il n’y a pas de douleur
il y a des corps pour accueillir nos gourmandises
mais pas de cellules pour s’y insinuer
il y a des vergers de dattes fourrées à la pâte d’amande
et de pâtisseries qu’on cache dans le frigo
pour les manger en cachette avec Perrine
quand Pierre est parti parler à ses abeilles
parce que c’est plus amusant ainsi

de l’autre côté, nos fêtes se poursuivent pleines de
décibels de champagne et de mignardises
dans nos salons salles à manger nos jardins
et quand elles débordent dans des salles des fêtes
nous avons des pinceaux des palettes pour les décorer
à notre guise et nos chants résonnent là
ton petit bonheur, le marinier de papy, ma bonne du curé
si les bancs et les chaises cèdent sous la puissance de nos rires
nos coccyx s’en tirent bien dans nos robes à fleurs
nos jupes rayées nos pantalons à pinces
puisqu’il n’y a pas de douleur de l’autre côté
il y a des voix portées par une douce brise dorée
auxquelles mêler les nôtres

de l’autre côté je veux penser que tu as rejoint
celles et ceux que nous aimons et qui manquent déjà
embrasse-les de ma part et riez et chantez en nous attendant

je pense à toi, Brigitte

(tes parents, toi et moi en 2009, au long des berges de France)

Rappel

C’est samedi à partir de 19h, à la Cinematek de Bruxelles : Feelings we don’t have words for, une soirée consacrée à Meredith Monk,

alors que (la nouvelle vient de tomber) le nouveau numéro de mon magazine préféré, Wire, lui consacre (enfin) la couverture de son prochain numéro, à l’occasion de la parution d’un coffret de 12 CD sur le label ECM.

9-9bis

Oh la la, que ça va être bien : une plasticienne, une photographe et moi au 9-9bis d’Oignies pour croiser nos regards féminins sur notre territoire chéri…

Plus d’infos ici