Parfois, Jenny Hval apparaît dans mes rêves, au même titre que mes ami-es, les membres de ma famille et autres visages de mon quotidien : ça n’a plus un caractère exceptionnel depuis longtemps. Et pour cause, sa musique m’accompagne dans les nombreux hauts et bas de ma vie depuis une dizaine d’années. Jenny est mon amie sans le savoir. Forcément, chaque fois qu’un nouvel album paraît, c’est un événement pour moi (comme pour beaucoup d’autres, j’imagine). Je n’ai jamais été déçue.

Iris Silver Mist est sorti le 2 mai, je me sentais joyeuse et légère ce jour-là, pour diverses raisons ; les jours qui ont suivi, j’ai touché un bonheur intense et inopiné, alors je me suis dit, Tiens, Jenny n‘aura pas à me sauver, cette fois – ce qui s’est produit par le passé : l’album Menneskekollektivet de son duo Lost Girls l’a fait à sa sortie en 2021. Mais, la vie n’épargnant aucune violence aux âmes sensibles, il s’avère que j’ai finalement bien besoin du soutien de Jenny. Elle pose la main sur mon coeur et me dit qu’un jour, je rencontrerai quelqu’un qui ne trahira pas ma confiance, quelqu’un qui me verra, quelqu’un qui ne partira jamais. Un jour, me dit Jenny. En attendant, elle me chante,
Lay down
Down in the deep where your love comes from
Lay down
Down in the deep where it feels like all is gone