Wire Magazine

Dans le nouveau numéro de Wire (avec Meredith Monk en couverture, comme je le montrais plus tôt cette semaine), ce compte-rendu de la résidence de Valentina au Café Oto. Je remercie de tout cœur l’auteur de ces lignes, qui ne rend pas seulement hommage à la grâce et au génie de mon amoureuse (eh, ce n’est pas moi qui le dis), à la finesse et à l’inventivité de nos ami.e.s mais fait aussi une belle place à ma performance avec Valentina et Dali. Si on m’avait dit qu’un jour mon nom apparaîtrait, en si incroyable compagnie, dans les pages de mon magazine préféré… Voilà qui est très euphorisant.

hors du temps

Il y a un an + un jour, j’arrivais à la Factorie, Maison de la poésie de Normandie, et je proposais à mes camarades poètes qu’on se retrouve à 19h pour l’apéro – ce que nous avons fait, et nous avons parlé et dansé jusque tard ; le lendemain et les jours suivants, nous ne nous sommes pas donné rendez-vous, nous nous sommes spontanément réunis. Chaque soir, nous avons dansé ensemble, écrit ensemble, lu ensemble, cuisiné ensemble, construit, échangé, exploré. Ces dix jours auront été parmi les plus intenses, étranges et fascinants de ma vie et je sais que certain.e.s de mes ami.e.s ont vécu la même chose car nous en parlons encore parfois. Demain, ça fera un an qu’un sanglier m’a chargée dans la forêt de Bord puis que j’ai vu sa magnifique harde dévaler un vallon – ensuite de quoi Maud puis moi verrions un sanglier décapité vers le Lac des Deux Amants. Je m’attarde sur cet épisode charnière de ma vie (je veux parler de la résidence dans son ensemble), dans ma prochaine parution aux Carnets du Dessert de Lune puisqu’il s’agit de mon journal de résidence à la Factorie – plus d’infos très bientôt et je posterai ici pas mal d’inédits que nous avons écartés du recueil final.

Avec moi sur cette photo souvenir dont je ne me lasserai jamais, Catherine Barsics, Maud Thiria, Anna Serra et Emanuel Campo, de merveilleux êtres humains, de formidables poètes et de très bons danseurs. Amour éternel.

J’ai revu Anna cet été puisque j’ai passé une dizaine de jours en résidence dans sa Ferme de la poésie pulsée, La Perle ; j’ai revu Maud une fois, de passage à Paris ; toujours pas Emanuel, ni Catherine – mais elle, je la verrai bientôt, c’est sûr, et nous allons même écrire ensemble. Ce n’est pas une petite aventure qui s’annonce puisque notre ambition est rien moins que d’écrire et d’imprimer un livre afin de le présenter en performance à l’issue des cinq jours de ma résidence. Cette perspective est très euphorisante.

Rappel

C’est samedi à partir de 19h, à la Cinematek de Bruxelles : Feelings we don’t have words for, une soirée consacrée à Meredith Monk,

alors que (la nouvelle vient de tomber) le nouveau numéro de mon magazine préféré, Wire, lui consacre (enfin) la couverture de son prochain numéro, à l’occasion de la parution d’un coffret de 12 CD sur le label ECM.

9-9bis

Oh la la, que ça va être bien : une plasticienne, une photographe et moi au 9-9bis d’Oignies pour croiser nos regards féminins sur notre territoire chéri…

Plus d’infos ici

Vertébrale(s) sur le site de l’AR2L

et bientôt à la villa Yourcenar… Nous y serons en résidence du 26 au 30, recevrons nos trois invitées dès le 28 et rencontrerons le public, s’il le veut bien, le dimanche après-midi – venez nombreux.ses !

Un aperçu de l’article :

Je tiens à remercier Adeline Poivre pour cet article. Vous pouvez le lire intégralement ici. La photo a été prise par Sophie Quénon (et non Quéron) aux Fours à Chaux de Regnéville lors de notre précédente résidence.

Permanent Draft est sur Soundcloud

depuis hier soir, sur une idée de Valentina – voici comment ça s’est passé :

F : J’aime bien quand tu dis basta now, je disais à Aude l’autre jour que ç’aurait pu être le nom de notre label.
V : Oh tu sais ce que tu devrais faire ? Ouvrir un Soundcloud et faire une série de mixtapes qui s’appelleraient Basta Now. 45′ par mixtape, c’est l’idéal.
F : Ah, d’accord. Comment je fais une mixtape ?
V : Tu as le logiciel Audacity ?

Il se trouve que je l’ai. J’ai créé la page Soundcloud, sélectionné une quinzaine de pistes, cherché comment les agencer de manière à ce que les transitions génèrent divers effets, et ça donne la première piste disponible sur notre nouvel espace, Basta Now # 1 in the attic. Ce n’est pas de la musique férocement mais doucement expérimentale, à savoir des formats proches de la chanson, avec des voix magnifiques, une ambiance « fait à la maison » (c’est d’ailleurs vrai dans la plupart des cas) et une atmosphère nostalgique, le tout bien sûr 100% féminin.

Bien que ce soit mon œuvre, je suis extrêmement fan de cet enchaînement, je l’avoue sans fausse modestie : je n’ai certes pas inventé grand chose en cette vie mais au moins, j’ai des goûts exquis.

Aujourd’hui, Valentina, Karolina et moi avons bien avancé sur notre première parution, que nous lancerons au mois d’avril. Ce sera un très bel objet, porteur d’une musique étonnante et abrasive.

Cinematek

Le samedi 14 janvier, j’aurai le grand honneur de participer à une soirée sur Meredith Monk à la Cinémathèque Royale de Belgique, CINEMATEK, à l’invitation d’Our Story. Les organisatrices de ces séances de cinéma queer ont aussi créé un collectif au nom magnifique, La destruction des espaces vides, dont le descriptif me ravit : « La destruction des espaces vides est un collectif franco-belge fondé en 2012 par Iris Lafon et Valérie Leclercq, qui allie recherches curatoriales, musicales et para-académiques. La  destruction des espaces vides affectionne les interventions maladroites, les expositions placées en état-limite, et prône de manière générale une certaine esthétique du dérapage et de l’erreur. La destruction des espaces vides s’efforce, selon cette éthique, d’offrir aux artistes et musiciens qu’elle invite un environnement favorable à des formes d’explorations artistiques qui seraient peu séantes dans des contextes plus commerciaux. » J’adore. Merci à Valérie et Iris pour leur invitation et merci à Delphine Dora d’avoir mis A happy woman entre leurs mains.

Au programme de cette soirée Meredith Monk :

résidence Oto, day 3

Pendant que Valentina, Al et Susumu faisaient leurs balances, Karolina et moi avons travaillé sur le design des futures parutions Permanent Draft et sur le logo. Nous avons profité de la profusion de cassettes en vente au Café Oto pour alimenter notre réflexion et finalement, quand nous avons décidé de ce que nous souhaitions, avec l’approbation de Dali et Yoshino (qui seront de notre première publication), Valentina est venue écouter le fruit de nos réflexions et a totalement approuvé. C’est assez facile de travailler avec cette équipe-là… Merci à Aude pour la photo souvenir ci-dessous.

L’homme ténébreux que voici, qui fume une cigarette devant le Café Oto (désormais plein à craquer, comme en atteste la buée), c’est Nick de Horn Of Plenty <3

Laila Sakini m’a fait un super cadeau de Noël, ce CD maison de ses field recordings aux titres tordants déclinés sur la base de « It sounds like » (liste qui comporte « It sounds like France VS England », « It sounds like Valentina and me » et « It sounds like the door is frozen »).

Ici, un mini extrait du concert de Laila, hier soir, déchirant, comme l’est le plus souvent sa musique – elle me disait que parfois le public pleurait pendant ses concerts et je veux bien le croire.

Je n’ai pas pris de photos ni de vidéos du concert de Holy Tongue, je dansais avec Tea et Dali, debout sur un banc pour voir Valentina… Ce billet manque de photos de mon petit trésor.