Ce midi s’achève l’une des années les plus pourries de ma vie so far. L’année de mes cinquante ans, un mauvais canular avec des petits moments de grâce. Je remercie les ami-es qui m’ont donné la force de continuer quand je me sentais poussée dehors, les ami-es indéfectibles qui ne me lâchent jamais, même quand je suis moins fun, même quand je file moins droit. Et le chat sauvage dont l’humour, l’intelligence et la fantaisie mettent de la lumière dans ma vie depuis quelques semaines. Et la musique, et le mouvement, et les oiseaux, et les chevreuils, et le cinéma. Je décide qu’aujourd’hui commence mon troisième acte ; le premier, jusqu’à mes 25 ans, a été sacrément punk ; le deuxième, qui s’achève aujourd’hui, était plutôt expérimental ; le troisième sera sans doute en improvisation libre. Je vais faire comme toujours : je vais faire de mon mieux.

(photo volée au supermarché la semaine dernière – ma voisine de caisse était une dame âgée aux goûts simples, feuille de chêne et pétillant à la framboise : who could ask for anything more?)