Du papier et des autrices

Ce soir, quelques amis et moi avons fêté la version papier de mon portrait by Le Monde au QG LGBTQ. Juste avant cette modeste célébration, j’ai discuté avec Éliane Viennot du mot autrice et je réfléchis encore au meilleur positionnement que je pourrais adopter par rapport à cette question linguistique encore complexe à mes yeux ; plus tard, Barb, qui vient du Québec, m’a dit pencher comme moi pour auteure (c’est d’ailleurs le parti-pris québecois officiel). Le fait que le mot autrice ait été l’un des mots féminins les plus maltraités de la langue française, ces derniers siècles, remue en moi des notions de justice dont je ne sais pas encore ce que je ferai. Je vous tiendrai au courant. J’irai peut-être vivre à Montréal pour ne pas devoir trancher. Pour l’instant, écrivaine me semble tout compte fait relativement acceptable à l’oreille (quoiqu’elle n’ait pas de frontières dans la sphère musicale, il semblerait que mon oreille soit un peu lente dans l’assimilation des évolutions – ou reconquêtes – du langage par la cause féministe, ce dont je ne suis pas très fière, mais d’après Éliane Viennot, ça viendra).

(Merci à mon Antique pour la photo.)