/ 3 : des femmes qui tiennent la route

Je suis pour trois jours chez Aude Rabillon, que j’observe dans son quotidien de créatrice sonore et avec qui j’ai des discussions très riches (ce qui ne nous empêche pas, comme à la Factorie avec les poètes, de faire une boum le soir avec son fils de 7 ans). Hier, elle profitait de ce que le Musée des Arts était fermé pour choisir la salle où, le 3 mars, elle jouera en duo avec la violoncelliste Soizic Lebrat (qui figure également dans mon répertoire de créatrices sonores). Je les ai donc suivies dans le musée désert et, tandis qu’elles testaient l’acoustique des salles, j’en profitais pour entendre de très belles choses. Je me sentais très privilégiée…

Cette salle, parce qu’elle est dévolue à l’art contemporain, nous semblait plus appropriée que les salles plus classiques mais, la soufflerie n’émettant pas sur la même fréquence que leur duo, elle l’aurait ruiné.

Nous avons plaisanté sur le fait qu’il faudrait inverser les collections, la salle finalement retenue étant très classique mais aussi et surtout très masculine, et Claire a dit « Quand même, il y a des femmes qui tiennent la route – regardez, Vénus… » Ce qui a naturellement achevé de nous convaincre.