Cinematek

Le samedi 14 janvier, j’aurai le grand honneur de participer à une soirée sur Meredith Monk à la Cinémathèque Royale de Belgique, CINEMATEK, à l’invitation d’Our Story. Les organisatrices de ces séances de cinéma queer ont aussi créé un collectif au nom magnifique, La destruction des espaces vides, dont le descriptif me ravit : « La destruction des espaces vides est un collectif franco-belge fondé en 2012 par Iris Lafon et Valérie Leclercq, qui allie recherches curatoriales, musicales et para-académiques. La  destruction des espaces vides affectionne les interventions maladroites, les expositions placées en état-limite, et prône de manière générale une certaine esthétique du dérapage et de l’erreur. La destruction des espaces vides s’efforce, selon cette éthique, d’offrir aux artistes et musiciens qu’elle invite un environnement favorable à des formes d’explorations artistiques qui seraient peu séantes dans des contextes plus commerciaux. » J’adore. Merci à Valérie et Iris pour leur invitation et merci à Delphine Dora d’avoir mis A happy woman entre leurs mains.

Au programme de cette soirée Meredith Monk :

résidence Oto, day 3

Pendant que Valentina, Al et Susumu faisaient leurs balances, Karolina et moi avons travaillé sur le design des futures parutions Permanent Draft et sur le logo. Nous avons profité de la profusion de cassettes en vente au Café Oto pour alimenter notre réflexion et finalement, quand nous avons décidé de ce que nous souhaitions, avec l’approbation de Dali et Yoshino (qui seront de notre première publication), Valentina est venue écouter le fruit de nos réflexions et a totalement approuvé. C’est assez facile de travailler avec cette équipe-là… Merci à Aude pour la photo souvenir ci-dessous.

L’homme ténébreux que voici, qui fume une cigarette devant le Café Oto (désormais plein à craquer, comme en atteste la buée), c’est Nick de Horn Of Plenty <3

Laila Sakini m’a fait un super cadeau de Noël, ce CD maison de ses field recordings aux titres tordants déclinés sur la base de « It sounds like » (liste qui comporte « It sounds like France VS England », « It sounds like Valentina and me » et « It sounds like the door is frozen »).

Ici, un mini extrait du concert de Laila, hier soir, déchirant, comme l’est le plus souvent sa musique – elle me disait que parfois le public pleurait pendant ses concerts et je veux bien le croire.

Je n’ai pas pris de photos ni de vidéos du concert de Holy Tongue, je dansais avec Tea et Dali, debout sur un banc pour voir Valentina… Ce billet manque de photos de mon petit trésor.

résidence Oto, day 2

Je n’aurais jamais imaginé voir un jour mon nom sur le panneau du Café Oto. Il y manque un nom, cependant…

celui de mon amie Dali de Saint Paul, qui est arrivée in extremis avant notre performance (en bus depuis Bristol parce qu’il y avait grève de train) et que j’ai enrôlée : nous avons donc joué en trio et c’était fantastique de lire mes petits poèmes avec ces deux musiciennes incroyables que sont Valentina et Dali. J’ai donc lu devant une musicienne dont j’étais hyper fan il y a quelques années, Mica Levi, et devant le batteur de Radiohead, dont je n’ai jamais écouté la musique mais qui a été absolument adorable. Dans la salle, hier soir, il y avait beaucoup d’ami.e.s, Agathe, Andrea, Arthur, Aude, Cathy, Davide, Dali, Joao, Joe, Karolina, Natalia, Nick, Sarah, Susumu, Tea, Tom, Yoshino et les autres, c’était très émouvant.

(Je ne sais pas qui a pris cette photo, que Valentina a trouvée sur Internet ; c’est la seule dont je dispose aujourd’hui, sur laquelle on nous voit toutes trois.)

Certain.e.s d’entre nous ont déjà repris le train et l’avion, Sarah est rentrée à New York, Joao à Porto. Je sens venir un petit cafard comme on en a, enfant, à la fin de la colonie de vacances – et Aude, qui est auprès de moi, vient de m’en dire autant… Ci-dessous, des petits selfies avec Tea et Dali <3<3<3. Nous avons décidé de profiter au maximum de nos derniers moments ensemble alors j’y retourne.

résidence Oto, day 1

Les concerts d’hier étaient exceptionnels, si beaux que nous sommes quelques-un.e.s à en avoir pleuré. Il était aussi très émouvant de voir tant de nos ami.e.s réuni.e.s dans ce lieu mythique qu’est le Café Oto.

Ci-dessous, une photo des balances. La performance improvisée de Valentina avec Cathy Lucas à l’alto, Miriam Adefris à la harpe et Marta Salogni aux Revox est sans doute le plus magnifique concert auquel j’aie jamais assisté. J’espère que nous en ferons un disque Permanent Draft.

Ici nous sommes avec les ami.e.s Cathy, Sarah et Susumu.

Ici avec Tea, Aude, Sarah et Matthew.

Ici avec Marta, Tea, Marlene, Cathy, Sarah et Susumu. Il manque du monde sur ces photos mais ce sont déjà de très chouettes souvenirs.

lobsters

Dimanche tranquille à Londres, hier ; nous avons passé l’après-midi au siège d’un label, où nous avons beaucoup dansé, emballé des choses et bu du thé. La veille, nous avions fêté Noël au siège d’un autre label, avec quelques amis (les Vanishing Twin, Yoshino, Marie, quasi toute la bande) jusqu’à quatre heures du matin.

Je ne sais plus sur quelle chanson Sarah dansait quand j’ai pris la photo ci-dessous

mais ici, je suis sûre que Valentina dansait sur Boys Don’t Cry.

Ces formidables musiciens et adorables sapiens sont les membres d’un groupe de Valentina dont j’ai beaucoup aimé le premier album (c’est l’un de ses groupes que je préfère) mais peut-être encore plus le suivant, à paraître l’année prochaine – c’est dans cette perspective qu’avait lieu hier cette séance de photos très amusante. C’était l’occasion rêvée, Sarah étant venue de New York spécialement pour que le groupe puisse jouer (ce soir) au Café Oto dans le cadre de la résidence (sold out) de Valentina.

J’ai pris plein de vidéos très réjouissantes, où l’on perçoit la véritable nature de mon amoureuse. Voici la vidéo rock lobsters :

Petit souvenir du formidable concert de Vanishing Twin au Rio Cinéma, samedi soir ; aussi incroyable que ça puisse paraître, c’était la première fois que je voyais sur scène ce groupe qui emmène si souvent ma chérie sur les routes des États-Unis. Voici Susumu, Valentina, Cathy et Arthur <3

l’arbre de Noël de Valentina,

c’est la semaine prochaine au Café Oto.

Il y aura plein de gens qu’on aime, venus de partout, de Porto, New York et même Nantes puisque ma chère Vertébrale Aude sera de la fête, il y aura des concerts, des DJ sets et même une lecture de poésie – nous allons, Valentina et moi, rejouer Permanent Draft et ce sera forcément très différent de ce que nous avons fait à Ravenne.

Je me réjouis aussi de rencontrer enfin Dali de Saint Paul, extraordinaire musicienne française établie à Bristol depuis 2011, avec qui je corresponds depuis quelques mois – nous échangeons, entre autre, des disques contre des livres. On trouve un bel échantillon de son univers ici – écoutez A Cephalopod de Viridian Ensemble, l’un de mes préférés, vous n’entendrez plus jamais le mot tentacule de la même manière. Je vous reparlerai bientôt de Dali dans le cadre très pro quoiqu’aussi très punk de notre label.

Pour finir ce billet, avant de filer à Londres pour huit jours, voici une photo de Valentina et moi prise à Ravenne et que j’aime bien. © Festival Transmissions.

Permanent Draft à Ravenne

Valentina jouait deux fois samedi soir, d’abord avec moi puis avec Marta Salogni, Miriam Adefris et Sam Shepherd (aka Floating Points). On les voit ici finir leurs balances.

Puis nous avons fait les nôtres et nous avons recruté un membre de l’organisation pour nous assister à la projection des images depuis mon ordinateur.

Nous avons fait appel à Francesca Morello aka R.Y.F. (c’était amusant parce que son nom signifie l’inverse du mien – elle est du côté sombre et moi du côté clair, étymologiquement mais aussi dans notre travail). Nous étions donc un plateau 100% queer.

La salle était comble quand nous avons commencé, juste après notre camarade Francesco Fonassi.

J’ai trouvé des photos de notre performance sur Instagram :

(photo d’Enrico Martinelli)

Et celle-ci a été prise depuis les coulisses par notre pote Erland Cooper. Nous apparaissons derrière le couvercle du piano à queue sur lequel jouerait ensuite Sam.

J’entrais sur scène après un morceau de Valentina et me positionnais devant mon pupitre ; j’avais préparé un MP3 avec des voix automatiques et je mimais les directives comme les hôtesses de l’air les consignes d’avant décollage – d’ailleurs la première image a été prise par Valentina depuis un avion. Ensuite je commençais ma lecture avec 13 kg de trac dans le ventre mais on me dit que ça ne s’est pas remarqué. Ben ça… Puis quelque chose s’est relâché en moi et je me suis amusée, c’était formidable de jouer avec une improvisatrice telle que Valentina. J’avais préparé d’autres MP3, notamment un enregistrement où l’on m’entend fredonner en faisant la vaisselle – une mélodie indistincte, improvisée, très fausse, sur laquelle je chante un poème qui est un collage de rhétorique conservatrice anglaise puisée dans des discours de Thatcher, Johnson, etc. et de la chanson guimauve Unbreak my Heart de Toni Braxton. Il était important pour nous d’avoir un poème à base de collage dans le manifeste parce que c’est une ligne que nous avons envie de creuser. Valentina, en plus d’être la plus incroyable percussionniste et batteuse du monde, de l’univers et des métavers, de jouer du piano, de la guitare et de la basse, est aussi une artiste visuelle (certaines pochettes de disques sont d’elle, comme celle-ci, que j’aime beaucoup) et le collage fait partie de ses pratiques préférées.