Jump !

Je me fais des amis à Rennes. Il y a quelques humains que j’ai plaisir à voir (5), des poules (3), des vaches (trop rares) et des écureuils (137). Les poules et moi vivons chez Grégoire (en mars je vivrai chez Micheline, sans cocottes – en appartement). Sans vouloir me vanter, je crois que je suis devenue l’idole de ces trois poulettes : dès que je mets un pied dans le jardin, elles se pressent autour de moi, le bec tendu pour réclamer un bisou (et du pain – comme moi, elles ont un petit faible pour la baguette tradition de la Binquenais). Il y en a une avec qui je ne m’entends pas trop parce qu’elle pique la nourriture de ses amies, et une que j’affectionne tout particulièrement ; on a monté un petit numéro ensemble, ça donne à peu près ça :

Elle ne pince pas comme le fait Carrie ; celle-ci, j’ai encore la trace de son bec sur mon mollet droit, deux semaines après qu’elle a refusé de danser avec moi – j’ai un témoin (qui, soit dit en passant, n’a pas levé son merveilleux petit doigt pour me secourir, et a même prétendu que j’avais bien cherché cette charge sauvage). Ici, mes amis et moi sautons et bondissons volontiers, surtout Ricky & Cie.

Mais le plus spectaculaire, ça reste les décollages de fusée, le dimanche matin à la Bintinais.

(Je ne vous propose pas une photo du décollage même parce que vous n’y verriez que de la fumée – je ne pense pas que le propergol soit bio.)

Des femmes

C’est aujourd’hui officiel, Le sel de tes yeux figure dans la première sélection du Prix de la Closerie des Lilas, auprès de cinq autres romans écrits par des femmes, ce dont je suis extrêmement reconnaissante au jury également 100% féminin. Plus d’infos ici.

Je vois des gens qui sont dans la terre

… en vue immersive sur le service de cartographie en ligne. Et ils se trouvent à l’endroit précis où aura lieu le premier rendez-vous de ma résidence au Blosne (le coiffeur ne compte pas) pour collecter quelques informations et atmosphères, à mon retour, début février. Si vous connaissiez mon sujet, vous comprendriez que ce glitch est une coïncidence proprement hallucinante – toute apophénie mise à part.

Le Furet du Nord

J’ai dansé à la Garenne-Colombes, dimanche, je serai assise en compagnie d’Amandine Dhée, demain après-midi à Lille, de retour (mais très, très brièvement) sur mon ancien territoire, et pour l’occasion, le Furet a déterré une photo de moi prise quand j’étais vieille, asphyxiée par les particules fines et un individu nocif, et que je n’avais pas encore trouvé ma super coiffeuse rennaise (j’ai pris mes habitudes à la Cabana Gio). Venez, on va bien s’amuser.

Focus VIF

Je me réjouis que le Sel fasse partie de la sélection de Focus VIF en cette rentrée littéraire – pour ceux qui vivraient loin de la frontière, il s’agit d’un magazine culturel belge vendu chaque semaine avec Le Vif/L’Express. Je remercie Anne-Lise Remacle, à qui je dois cet honneur.

Voilà qui m’apaise un peu en attendant mon massacre annoncé dans Le masque et la plume , dimanche soir ; au programme :

RCJ

Je suis extrêmement touchée par la chronique radio consacrée au Sel de tes yeux par Josyane Savigenau – que je remercie une nouvelle fois pour son soutien inestimable. On peut écouter l’extrait de l’émission ici, sur le site de RCJ.

La dispute

Ce soir, à 19h sur France Culture, il devait être question du Sel. Comme je l’expliquais à l’équipe du Triangle cet après-midi en mangeant la galette des rois, j’avais peur de me faire laminer dans l’émission (dont le titre seul me fait frémir) mais aussi de ne pas me faire laminer pour cause de grève. Finalement, je ne me suis pas fait laminer. Mais j’ai eu la fève. Pour ma première rencontre avec mes nouveaux camarades rennais, j’avais une couronne en papier sur la tête : toujours rester digne.

La Voix du Nord encore

Aujourd’hui, j’ai le grand honneur de faire partie des huit femmes choisies par Sophie Filippi-Paoli, journaliste à La Voix du Nord, pour une double page annoncée ainsi :

L’une des autres femmes qui nuisent aux stations-service et moi avons fait partie du même groupe d’amis dans l’avant-dernier segment de ma vie lilloise, ça m’amuse qu’on se retrouve là.

(Photo de Séverine Courbe.)

Promo grotesque

Dans un magazine dont je ne mentionnerai pas le titre, un journaliste estime que la découverte de l’homosexualité féminine est le thème majeur de ma bibliographie. J’en suis perplexe puisque le seul de mes textes qui traite de ce sujet précis est un roman pour ados, Le blues des petites villes, paru à L’école des loisirs en 2014. Manifestement, cet homme n’a jamais lu un de mes livres (ce que je ne saurais lui reprocher s’il ne laissait supposer le contraire) et, plus ennuyeux, il ne semble pas non plus avoir lu Le sel de tes yeux, qu’il prétend chroniquer : l’homosexualité n’en est pas le thème, encore moins sa découverte (quand l’histoire commence, Sarah a déjà fantasmé des romances avec plusieurs femmes et jeunes filles), d’ailleurs ce n’est pas son orientation sexuelle qui fait la singularité de mon personnage. Ce monsieur souligne qu’il s’agit d’un court roman et je me demande pourquoi, dans ce cas, il l’a lu en diagonale.

Auto-promo et animal grotesque

Hier paraissait Le sel de tes yeux, mon nouveau roman aux éditions de l’Olivier. On en parle aujourd’hui dans les Inrocks (ici) et dans l’Humanité. Merci à Sylvie Tanette et à Sophie Joubert pour ces beaux articles. Quand mon attachée de presse me les a signalés, je suis allée sur le site des Inrocks et ça m’a fait un petit choc de voir ma photo à côté de celle de Kevin Barnes.

En 2007, j’ai écouté des milliers de fois The Past Is a Grotesque Animal, chanson de son groupe Of Montreal, dont certaines phrases me donnaient des frissons – comme

But it’s like we weren’t made for this world
(Though I wouldn’t really want to meet someone who was)

ou encore

We want our film to be beautiful not realistic

Je ne l’avais pas écoutée depuis plusieurs années ; je viens de le faire, avec la même chair de poule qu’à l’époque.