Un dimanche matin flamboyant, les oiseaux d’eau s’amusent et se chamaillent bruyamment dans les Marais de Fouquières, la nature déploie ses couleurs d’automne, alors on a envie de faire du vélo dans la boue, de se promener avec un chien, de s’embrasser sur un banc, d’emmener ses amis au sommet des terrils, de courir dans la dentelle d’ombre et de lumière qui s’étend sur les berges, de tuer des lapins. Il y a des coups de feu au paradis, des psychopathes dans les fourrés, des permis pas chers pour les encourager.
Catégorie : Factuel
SP du Sel
Hier, j’ai découvert mon nouveau livre à l’occasion de l’exercice un peu sportif qu’est le service de presse : par piles. Les exemplaires se présentent, à la sortie de l’imprimerie, par lots de 32 : Le sel en format familial. C’est ma première couverture avec une photo en pleine page à l’Olivier ; j’ai l’impression d’avoir pris du grade, ai-je dit pour l’amuser l’équipe. On la voit ici, auprès des photos de la jeune athlète que j’ai collées en guise de dédicaces. En arrière-plan, quelques manuscrits en attente de lecture.
Maintenant, Le sel attend le 2 janvier avec impatience.
Le sel
Le voici déjà, tel qu’annoncé sur le site de l’éditeur : mon roman à paraître le 2 janvier – car c’est finalement sous une forme romanesque que vivra ce que j’ai longtemps appelé ici ma lettre à une jeune athlète. Mon septième livre avec l’Olivier, ça se fête…
SOS Méditerranée
J’ai l’honneur d’avoir participé à un recueil de poèmes, nouvelles, illustrations, BD et récits d’exils à destination de la jeunesse ; le bénéfice de la vente reviendra intégralement à l’association SOS Méditerranée (hors frais de librairie, diffusion et distribution). SOUSCRIVEZ ICI DÈS À PRÉSENT (et jusqu’au 25 novembre, minuit) ET FAITES SUIVRE, si vous le voulez bien. Merci merci !
Les autres participant.e.s à cette œuvre bénévole et collective, auteurs.trices, illustrateurs.trices, éditrice, libraire et médiathécaires, sont Alfons Cervera, Anne Percin, Annelise Verdier, Clémentine Konig, Axel Scheffler, Débit de Beau, Edmond Baudouin, Eric Pessan, Patricia Cartereau, François Place, Christophe Besse, Gérard Saëz, Gwenaëlle Tonnelier, Janine Teisson, Karim Brahim, Keltoum Deffous, Lewis Trondheim, Lilian Bathelot, Nathalie Benezet, Odile Fix, Marie Deschamps, Rabia, Sébastien Joanniez, Stéphane Servant, Taï Marc Le Thanh, Vincent Villeminot, Viviane Moore, Mikaël Ollivier, Xavier Laurent Petit, Yohan Colombié-Vivès et Lena Merhej.
Encore elle
Ses cadeaux d’anniversaire sont toujours parfaits, chacun de ses albums étonne et captive (particulièrement depuis Apocalypse Girl), son premier roman, Paradise Rot, infuse durablement dans la conscience (j’attends avec impatience de nouvelles traductions anglaises, mon norvégien n’est pas fameux), et hier, sa performance de The Practice of Love au centre Pompidou était en tout point géniale. Je peux désormais l’affirmer sans aucune hésitation : Jenny Hval est merveilleuse. On voudrait presque être le jaune d’œuf sur sa paume, la banane sectionnée entre ses dents.
(Photo de Knut-Egil-Wang)
Meura
Tout est dit dans cette capture d’écran, que j’ai volée sur un réseau social.
Ne vous fiez pas à l’image : comme l’indique aimablement le réseau, il fera beau ce soir-là, un temps idéal pour prendre la route à pied ou à vélo jusqu’à la librairie Meura, où Thierry Girard et moi discuterons du bassin minier, du temps qui passe et de son empreinte sur ce que le photographe appelle l’épaisseur du paysage et que j’appelle quant à moi la densité du réel – c’est l’une des coïncidences qui ont donné aux éditions Light Motiv l’envie d’organiser cette rencontre. Ce sera surtout l’occasion de découvrir le magnifique livre de Thierry Girard sur le territoire qui nous réunit, Le monde d’après.
Allison Sniffin sur Soundcloud
Je ne présente plus ma très chère Allison Sniffin, dont il a été souvent question sur ce blog et qui occupe l’un des rôles principaux dans mon livre A happy woman. Je rappelle qu’Allison n’est pas seulement une collaboratrice essentielle de Meredith Monk (multi-instrumentiste, chanteuse, préparatrice de partition et arrangeuse), mais aussi compositrice. Je lui réclamais depuis longtemps un Soundcloud qui présenterait ses œuvres, le voici :
N’hésitez pas à le visiter de temps en temps, je sais de source sûre que l’on y trouvera bientôt d’autres pièces.
Against archives
Déjà la rentrée. En tant que vieille auditrice de France Musique, j’ai fait avec une légitime appréhension mon examen annuel de la nouvelle grille et ma consternation dépasse tout ce que j’ai pu éprouver jusqu’ici. Si j’ai boycotté la station pendant un an après l’exclusion d’Ariel Butaux en 2015, comment suis-je censée réagir au remplacement de toutes mes autres émissions préférées par des archives ? Le cri du patchwork, Le portrait contemporain, À l’improviste et Tapage Nocturne, liquidées au profit des Trésors de France Musique, où l’on pourra entendre des interviews de gens mort plutôt que de découvrir la foisonnante création contemporaine. Sera consacrée à cette dernière une soirée par semaine, le dimanche de 20h à 0h30 : un pudding contemporain. Au fil des années, France Musique a perdu tout contenu pédagogique, s’est dotée d’insupportables jingles et s’est séparée de certains de ses producteurs les plus passionnants et passionnés, pour ressembler de plus en plus à une vulgaire compilation Je n’aime pas le classique mais ça j’aime et accueillir prioritairement des super stars du classique pour être assurée de son audimat. Dégueulasse.
Exemple de ce qu’on ne risque plus d’entendre sur cette fréquence : Against Archives de Félicia Atkinson.
Estivalitude
Ce matin, à 9h, sera diffusée sur France Inter une émission enregistrée en juillet, dont Jeanne Cherhal et moi étions les invitées, au micro de Christophe Bourseiller. Je pense n’avoir jamais été aussi navrante à la radio, sans doute parce que le format inhabituel m’a quelque peu désarçonnée, en tout cas j’ai ruminé ma propre nullité pendant deux semaines. Je m’en suis remise, ça va. Mais aujourd’hui, il n’y a plus rien à faire : ça va s’entendre, inutile de faire comme si ça n’avait pas existé. Désolée. Présentation de l’émission, ici.
Mot d’excuse
J’ai une fois de plus accumulé des semaines (voire des mois) de retard dans mes échanges par mails, veuillez m’en excuser. Je finis de préparer mon roman (≠ lettre) dédié à la jeune athlète, qui paraîtra en janvier aux éditions de L’Olivier (j’en dirai plus bientôt). Je finis aussi de retoucher ma chanson de geste dédiée à la même et poursuis un texte sur le corps. Tout ça me prend beaucoup de temps, de même que mes incessantes virées dans le bassin minier, mi-vélo mi-train, en quête de la maison idéale. Et puis, avouons-le, à force de côtoyer plus d’animaux que d’humains, je suis devenue aussi sauvage qu’un lapereau ou un grèbe huppé. Alors je ne sais pas, moi… Disons que je suis encore en résidence, disons que c’est une très, très longue résidence. Désolée. Bisous.