New River Studios

Fabuleux moments avec Permanent Draft et le quatuor éphémère EP64-63, réunis à New River Studios à Londres, avant-hier, pour fêter la parution de notre première cassette par une nouvelle impro collective hyper volcanique. Ci-dessous avec moi, de gauche à droite, Agathe, Karolina (notre super graphiste), Yoshino, Valentina et Dali.

Et les quatre musiciennes, savourant les ovations après leur concert surpuissant :

Rinse France

Ce soir (de 23h à minuit – c’est-à-dire au moment même où nous fêterons le lancement de notre première cassette à New River Studios), Rinse FM France diffusera un mix de Permanent Draft à l’invitation du formidable (et adorable) Sébastien Forrester. Je me suis beaucoup amusée à préparer notre moitié du programme, avec les titres suivants :

Tanya Tagaq, Sulfur
Puce Mary, Dissolve
Amirtha Kidambi & Lea Bertucci, Extensions & Distortions
Nour Mobarak, Monte Albán Scream
Li Yilei, A Hush In The Dark
Valby Vokalgruppe, Bah (Opsendelse)
Audrey Chen, … Hand
Ute Wasserman, Strange Songs (extrait)
Nina Dante & Bethany Younge, When the Frogs Wake
Alexandra Spence, Bell, Fern III
Ute Wasserman, Strange Songs (extrait)
Klein, Camelot Is Coming

(les souffles et le cri sont de Jarboe – plus précisément de Swans, Hypogirl)

Et Sébastien a joué le jeu du 100% féminin pour sa moitié du mix. Je le remercie doublement…

EP 64-63 dans The Quietus

Merci à Jennifer Lucy Allan pour la première chronique de notre première parution – dommage qu’elle n’ait pas profité de cette occasion rêvée pour annoncer la naissance d’un label de musique expérimentale 100% féminin (le premier au monde, quand même – sauf erreur). Surtout un label qui publie une cassette boss level

Le lancement officiel de la cassette se fera la semaine prochaine à Londres, à New River Studios. Merci à Karolina pour ces superbes affiches

EP63/Ondata Rossa

Demain, nous fêterons l’anniversaire de Valentina et la première publication de Permanent Draft, qui voit réunies quatre musiciennes incroyables :

Dali de Saint Paul (Harrga, Viridian Ensemble, EP/64, etc.) est une vocaliste expérimentale qui multiplie les projets dans de nombreux registres ; elle y explore toutes les potentialités de la voix avec une intensité rare. Compositrice électroacousticienne et violoniste, Agathe Max (Abstract Concrete, KURO, Mésange, These Towns, etc.) travaille les textures et creuse une voie singulière à travers de nombreuses collaborations. Yoshino Shigihara (Yama Warashi) nourrit sa pop psychédélique atypique, à la fois tendre et engagée, de la folk et des danses rituelles japonaises, de free jazz et de musiques du monde. Valentina Magaletti (Vanishing Twin, Holy Tongue, Moin, CZN, Better Corners, Avvitagalli, V/Z, etc.) est une percussionniste qui s’illustre dans un large spectre de musiques expérimentales, des plus subtiles aux plus vitaminées, jouant aussi bien dans des grandes salles que dans des musées.

La rencontre à New River Studios de ces quatre musiciennes inventives rompues à l’improvisation allait être mémorable. Nous la devons au projet EP/64 de Dali, qu’elle décrit comme une invitation, lancée à ses ami.e.s musicien.ne.s, à célébrer la liberté et la joie d’être ensemble à travers la musique. Le projet, a-t-elle décidé, s’arrêtera après la soixante-quatrième performance. Intitulée EP 63 / Ondata Rossa, cette cassette veut donc conserver une trace de l’avant-dernière improvisation collective dans le cadre de ce projet à la fois ambitieux et généreux.

Dali : « About Ondata Rossa – red wave/tide. The title came to me after a jam and chat with Joanna Pucci, years ago. We were talking about the sometime overwhelming effect of period on some women, and being also political, it could be the surge of new ideas and actions, we urgently need to reinvent the world, life together. (…) Ondata Rossa est un titre assez adapté je crois à notre impro ce jour-là comme certains spectateurs me l’ont dit : ils ont eu l’impression d’être submergés par notre son et que c’était bénéfique, revigorant ».

En effet, si les univers des unes et des autres ont parfois des échos mélancoliques et sombres, la puissance générée par leur intersection est une force vive et lumineuse, par quelque étrange alchimie. Elle s’est aussi accompagnée sur scène d’un déferlement de couleurs et de formes. Laura Phillips, artiste visuelle, projetait en direct des images filmées qu’elle mêlait aux formes issues de sa propre collection, oscillant entre abstraction et figuration. Les deux images en faces A et B de la cassette sont issues de la performance et donnent un aperçu de son univers visuel.

Permanent Draft est heureuse et fière que cet étonnant EP 63 soit son DRAFT 1.

*

Merci à Karolina, notre formidable graphiste, qui a donné forme aux idées que nous avions émises en décembre, notamment à mon envie d’un boîtier en carton et d’une carte de style marabout pour les crédits. Finalement, le boîtier nous est parvenu en carton blanc plutôt que kraft et nous allions en pleurer quand l’inextinguible enthousiasme de Dali nous a remises d’aplomb. Le 26 avril, un concert de lancement aura lieu à New River Studios avec le quartet au grand complet, venez venez…

Basta Now #4 At The Church

est en ligne sur Soundcloud, très précisément ici. Avec

Maria W Horn, Atropa
Alice, Jésus Christ
Claire Rousay, Peak Chroma
Áine O’Dwyer, The Little Lord of Misrule (+ Valentina Magaletti, « Le Saint Esprit est désolé mais le petit Jésus t’a puni.e »)
Diamanda Galás, The Lord is my Shepherd
Kali Malone, Sacer Profanare (+ bells from Sarah Davachi’s Hall of Mirrors)
Meredith Monk, Fields / Clouds
Clarice Jensen, The Organ That Made You Bleed
MonoLogue, The Sea From The Trees – A2
Puce Mary, Red Desert
Karen Gwyer, Nail Bars of the Apocalypse
Valentina Magaletti, Different Rooms

(photo prise à Cuinchy)

Je me suis beaucoup amusée à faire ça ; bricoler ce genre de mix avec mon petit logiciel libre est l’une de mes nouvelles activités préférées… J’ajouterai que la voix de Valentina disant le petit Jésous t’a pouni.e (enregistrée spécialement dans la perspective de ce mix, il y a bien longtemps déjà) est absolument irrésistible ; elle intervient à la fin du morceau d’Áine O’Dwyer tiré de son super album Music For Church Cleaners.

Basta Now #3

Basta Now at work est en ligne sur Soundcloud ; il s’agit de ma sélection, approuvée et mixée par Valentina. Au programme,

White Boy Scream (Micaela Tobin) – Thou
Ka Baird – Walking
NÂR (Nadia Daou) – What we Talk About
Geneva Skeen- The Sonorous House
Ann Eysermans – Fuga for Four Diesel Locomotives and Harps
Macie Stewart & Lia Kohl – Toothpick Bicycle
Annie Gosfield – Ewa 7: Part2
Li Yilei – Mosquito Alarm
Meredith Monk – Understreet
Anais Tuerlinckx – Grattements de métaux sur organe usé
Bessie Smith – The Yellow Dog Blues

Californie 6

Un aperçu de notre performance à San Francisco pour le Wattis Institute for Contemporary Arts (merci à Marielle pour cette photo) ; le public n’était pas seulement face à nous mais tout autour.

Hier, j’ai fait battre tous ses records de marche à mon amoureuse, ce qui ne s’est pas fait sans ampoules et crampes, pour profiter pleinement de notre journée off à San Francisco. Nous avons marché de Mission au Golden Gate Bridge, ce que tout le monde nous avait dit impossible. En chemin, nous avons vu Castro, le fameux quartier LGBTQIA+ et notamment ce cinéma que l’on voit beaucoup dans le biopic de Harvey Milk (et qui annonce ces jours-ci un chef d’œuvre d’Altman de 1973, The Long Goodbye, et non un stupide film produit par N*****x).

Au fil des rues en pente forte, on découvre de nouvelles perspectives sur la baie.

On descend une colline de pins au parfum délicieux pour découvrir Alcatraz

puis le fameux Golden Gate Bridge, au pied duquel Kim Novak feint de se suicider dans Vertigo, mon Hitchcock préféré (je l’ai déjà vu quatre fois mais quelque chose me dit que la cinquième fois est proche).

Puis nous sommes revenues à Los Angeles de nuit, survolant son tapis de lumières apparemment infini. Nous sommes désormais à Koreatown.

Permanent Draft est sur Soundcloud

depuis hier soir, sur une idée de Valentina – voici comment ça s’est passé :

F : J’aime bien quand tu dis basta now, je disais à Aude l’autre jour que ç’aurait pu être le nom de notre label.
V : Oh tu sais ce que tu devrais faire ? Ouvrir un Soundcloud et faire une série de mixtapes qui s’appelleraient Basta Now. 45′ par mixtape, c’est l’idéal.
F : Ah, d’accord. Comment je fais une mixtape ?
V : Tu as le logiciel Audacity ?

Il se trouve que je l’ai. J’ai créé la page Soundcloud, sélectionné une quinzaine de pistes, cherché comment les agencer de manière à ce que les transitions génèrent divers effets, et ça donne la première piste disponible sur notre nouvel espace, Basta Now # 1 in the attic. Ce n’est pas de la musique férocement mais doucement expérimentale, à savoir des formats proches de la chanson, avec des voix magnifiques, une ambiance « fait à la maison » (c’est d’ailleurs vrai dans la plupart des cas) et une atmosphère nostalgique, le tout bien sûr 100% féminin.

Bien que ce soit mon œuvre, je suis extrêmement fan de cet enchaînement, je l’avoue sans fausse modestie : je n’ai certes pas inventé grand chose en cette vie mais au moins, j’ai des goûts exquis.

Aujourd’hui, Valentina, Karolina et moi avons bien avancé sur notre première parution, que nous lancerons au mois d’avril. Ce sera un très bel objet, porteur d’une musique étonnante et abrasive.