Quelques arrière-mondes (2) : au nord de la métropole lilloise

Parfois, une rue joue au bout du monde toute seule. C’est le cas de cette rue infréquentée, absolument dépourvue d’habitations et très peu pourvue en activités, si l’on exclut la cimenterie représentée par la boucle sur le plan ci-dessous. Elle a cependant des fonctions : elle sépare le canal d’une friche où même les voies ferrées s’interrompent, et l’on y trouve l’une des frontières entre deux villes. C’est un arrière-monde qui divise sans en avoir l’air.

Un long mur de béton borde la rue, à l’ouest, côté friche. Il attire étrangement peu de street artists. Certains pans sont particulièrement dégradés.

Trace d’une activité artistique ancienne dans la rue, ce visage au pochoir presque effacé.

L’impasse que l’on devine sur le plan ressemble à ceci. C’est plus que décevant, carrément injuste : encore une friche dont personne n’a que faire mais dont l’accès nous est interdit, à nous que les arrière-mondes comblent de joie.

Incongrue, à l’entrée de la cimenterie, cette locomotive abandonnée sur un bloc de pierre. Si j’avais disposé d’une capuche, j’aurais été tentée de l’emporter ; mais alors j’aurais eu l’impression de diminuer un peu ce territoire secret.

Maintenant, intéressons-nous à l’est de la rue : de l’autre côté du canal, contrairement aux apparences, cette usine n’est pas désaffectée (comme l’est en revanche la plus illustre et impressionnante de ses voisines, ancienne minoterie située à 300 mètres d’ici, à vol d’oiseau, et dont je ne mentionnerai pas le nom, pour stimuler votre curiosité).

Il est extrêmement facile de s’approcher du canal, les grilles qui en condamnent l’accès étant du genre symbolique. Cela dit, ce n’est pas comme s’il y avait des millions de choses passionnantes à voir, de l’autre côté.

Il y a quand même des Schtroumpfs et des puzzles. Il fallait y penser. Je veux dire, à venir les déposer ici.

Il y a aussi des trucs brisés, bien sûr, il y en a toujours.

Rappels

J’ai piqué deux images sur la page de Littérature, etc. pour vous rappeler notre rendez-vous de demain, à 16h chez Violette (place Vanhoenacker, Lille).

Mais avant cela, nous nous verrons ce soir à la Forge (place du Général de Gaulle, Marcq-en-Barœul), à 19h. Vous n’avez pas oublié, j’espère ? Ce serait dommage parce que Guillaume Lafeuille jouera du Britten et du Ligeti au violoncelle ; quant à moi, je lirai quelques extraits de mon livre sur Meredith Monk, A happy woman.

Amies de la poésie

Vous nous avez ratées à Montpellier ? Ne nous manquez pas à Paris, au Marché de la Poésie de Saint-Sulpice, le deuxième week-end de juin. Vous pourrez y découvrir le nouveau livre d’Isabelle Bonat-Luciani, Des Rendez-vous, et vous y procurer Le nord du monde de Nathalie Yot, si vous n’avez pas encore lu, ou (si vous l’avez déjà lu) pour l’offrir à vos nombreux amis, ou (si c’est déjà fait) découvrir la poésie de NatYot et son super groupe Natyotcassan (vous pouvez l’écouter ici). IBL et moi serons sur le stand des Carnets du Dessert de Lune le samedi 8 juin de 15h30 à 16h30.

Je suis ici en compagnie d’IBL et NatYot, à la Comédie du Livre.

Un pot de bienvenue

Cher-e-s ami-e-s de Clémentine,
chers admiratrices et admirateurs de Clemix,

Votre am-i-dole m’annonce votre afflux imminent sur ce modeste blog et je me réjouis de vous accueillir, même si je suis en travaux ces temps-ci. Désolée pour le désordre. Faute de pouvoir vous tendre une coupe de mousseux et une assiette de Monaco (marque déposée), je vais vous offrir aujourd’hui un petit bonus au clip de Motherfucker. Êtes-vous prêt-e-s pour le grand frisson ? Le lieu que j’ai dégoté pour le tournage n’est pas que superficiellement flippant, il l’est en profondeur, comme une vue satellite le révèle. Aujourd’hui, rien que pour vous, les péniches englouties de Cashmetal Sequedin et de Produits Chimiques de Loos (oui, vous avez bien lu : bonne baignade !)

Si vous voulez zoomer à votre aise, la localisation exacte est 50°37’31.5″N 3°00’34.1″E. Je pensais que mon imagination me jouait des tours mais après consultation de Clémentine et d’Allison, je peux aujourd’hui l’affirmer, on nous cache des choses, et pas des petites. Pas des miettes qu’on glisse sous des tapis. Avouez : vous frémirez encore plus, désormais, quand vous visionnerez la vidéo de Motherfucker.

Ne me remerciez pas, c’est moi qui vous remercie de votre visite. Revenez quand vous voulez – j’ai aussi une image d’abduction extraterrestre en vue immersive dans un champ à Vendin-le-Vieil, je vous la montrerai à l’occasion.

1er mai

Petit souvenir d’une rencontre matinale avec Canan Marasligil et Auré de l’association Mine de Culture, au salon du livre d’expression populaire et de critique sociale, hier, à Arras. Canan et moi poursuivions une discussion ébauchée le 6 avril à Libercourt lors du Melting Potch, discussion qui pourrait bien se poursuivre encore puisque, hors micro, nous avons commencé à questionner la notion même de territoire, et la manière dont les mots fractionnent et cloisonnent à l’extrême notre expérience en même temps qu’ils opèrent un lissage de la société – un paradoxe qui m’occupe beaucoup depuis plusieurs mois et que souhaite aussi questionner Mine de Culture. J’espère donc pouvoir dire, à suivre…

Motherfucker

Le nouveau clip de Clemix (mon amie Clémentine Collette) vient d’être lancé officiellement sur le World Wide Web. J’ai l’honneur d’avoir trouvé le site du tournage (n’hésitez pas à faire appel à moi si vous cherchez des lieux glauques), d’y avoir couru avec une GoPro sur la tête (très seyant) et d’avoir vu toutes les versions du clip jusqu’à sa forme définitive (les débriefings d’après projection avec mes amies Aline et Claire vont me manquer). Longue vie à Motherfucker !

Quelques précisions

C’est maintenant sûr, je serai à la librairie La Cavale, à Montpellier, le samedi 18 mai à 15h30 en compagnie de Barlen Pyamootoo, écrivain et cinéaste mauricien également publié par l’Olivier. Nous échangerons sur la thématique « rendre hommage en littérature ».

L’Huma

Cette semaine, ma Ligne 18 a occupé trois pages de L’Humanité : avant-hier, hier et aujourd’hui, l’avant-dernière page réunissait deux photos et trois textes de l’exposition, que j’ai sélectionnés de manière à peu près thématique. Ce matin, j’ai ouvert le journal au relais de la gare et l’image de la jeune athlète m’a sauté à la figure. La jeune athlète dans L’Huma ! J’ai ri toute seule et acheté deux exemplaires, un pour elle et un pour moi.

Quelques rendez-vous

Si vous sonnez au 73 rue Eugène Haynaut, à Béthune, ce soir à 18h, j’aurai le plaisir de vous présenter mon exposition Ligne 18. Ce sera sous forme d’apéro avec quelques Colériques du Présent. Je n’en sais pas plus pour l’instant (vous me direz que c’est déjà bien), vous et moi partagerons le plaisir de la découverte.

Vous pourrez aussi voir cette Ligne 18 au salon du livre d’expression populaire et de critique sociale, également organisé par l’association Colères du Présent, le 1er mai à Arras – où je discuterai avec Canan Marasligil dès 10h du matin (hop) sur la scène des auteur-e-s.

Vous pourrez me voir sans exposition à la Comédie du Livre, à Montpellier, le 18 mai. Je ne sais pas encore ce que j’y ferai – il est vaguement question de claquettes mais rien d’officiel pour l’instant : je vous tiens au courant. Ce qui est sûr, c’est que vous pourrez écouter la lecture musicale de l’incroyable IBL (aka Kate Bish, carrément punk) à la librairie La Cavale, le vendredi 17 mai à 19h30 (pour vous joindre à mon équipe de cheerleaders, vous savez comment me contacter – nous sommes deux pour l’instant, motivez-vous un peu : ce ne sont que des pompons, vous pouvez le faire).

Le vendredi 24 mai, comme annoncé ici, je lirai quelques extraits de A happy woman à la librairie La Forge, à Marcq-en-Baroeul, en compagnie du violoncelliste Guillaume Lafeuille. Venez nombreux avec un petit pull (vestes autorisées) au cas où la météo nous permettrait de nous installer dans la cour.

Et le samedi 25 mai, les Parleuses vous attendront Chez Violette, place Vanhoenacker à Lille, où j’aurai l’honneur d’évoquer la vie et l’œuvre de Carson McCullers (sur une initiative de Littérature, etc. – je remercie Aurélie Olivier pour sa confiance). Pour en savoir plus, cliquez ici. Si vous ne pouvez pas venir parce que vous habitez dans le New Jersey, par exemple, pas de panique : ma présentation existera ensuite sous forme d’un podcast.