Féminin pluriel

Vous êtes trop snob pour lire les gazettes municipales ? Vous ne savez pas ce que vous ratez. Il y a quelques années, de passage dans des petites villes, j’allais à la mairie pour les demander. Je lisais régulièrement celles de Mons-en-Baroeul, de Faches-Thumesnil, de Sallaumines, de Lens, de Liévin, pour n’en citer que cinq. J’ai ralenti quand j’ai senti ma santé mentale menacée : j’avais des hallucinations – quand les gens me parlaient, je voyais des points d’exclamation. (Les points d’exclamation et les émoticônes sont la signalétique de la communication – ce fléau. Vous noterez dans l’exemple ci-dessous que la virgule a moins de succès, y compris quand elle pourrait trouver son utilité.) Dans le journal de ma ville, ce mois-ci, on fait la connaissance de Cécile. Elle nous apprend que l’apostrophe s est la marque du pluriel et que le féminisme progresse. Je vous laisse savourer cet article caviardé par mes soins.