L’ Évaporée

Lundi, je disais à Valentina que je ne voyais pas comment nous pourrions rentrer de Barcelone sans avoir chopé le covid. Nous sommes trois du petit groupe à l’avoir effectivement contracté + deux à forte suspicion. Ce matin, il a fallu que je me sépare d’elle ; quand j’ai quitté l’hôtel, j’avais les yeux doublement gonflés de fièvre et d’avoir dû m’arracher à ses bras – c’est la quatrième fois cette année que j’ai de la fièvre alors que je n’en avais pas eu depuis dix ans et Valentina dit que c’est sa faute :

You give me fever when you kiss me
Fever when you hold me tight
Fever in the morning
Fever all through the night

Quand je suis rentrée chez moi, j’ai à peine reconnu mon potager, on aurait dit que je l’avais laissé depuis un mois, les salades sont énormes, les tomates innombrables, les pieds de courgettes monstrueux ; et puis il y avait mon colis d’Évaporées. Ce sont de chouettes lots de consolation.