La poésie ne veut pas de moi

En avril, je n’ai pas pu lire au lancement de la Maison de la poésie de Bordeaux pour cause de grippe et aujourd’hui, je dois renoncer au Marché de la poésie de Saint-Sulpice à cause du petit souvenir que j’ai rapporté de Barcelone – c’est le risque quand on côtoie 220 000 personnes sans masque pendant une semaine.

Cela dit, je n’avais pas l’intention de poser mon postérieur poétique derrière un stand une seule fraction de seconde, non, ce qui était prévu c’était que je retrouve mes amies NatYot, Isabelle Bonat-Luciani, Florentine Rey, Maud Thiria, que je rencontre enfin Katia Bouchoueva, avec qui j’écris depuis plusieurs mois maintenant, et de tout cela je me faisais une fête. Ce n’est pas que mes symptômes soient toujours aussi lourds (avant-hier, Valentina me disait se sentir dans mes bras comme dans un four à pizza tandis que ce matin j’ai pu courir et goûter les premières cerises du bassin minier avant le lever du soleil) mais j’aime bien mes amies, je n’ai pas envie de les contaminer (j’aime aussi beaucoup mon amoureuse mais nous partageons tout, ce n’est pas pareil). Je vais quand même finir un poème ou deux aujourd’hui, puisque je vais en avoir le temps.