Et après on danse

C’est le jeudi 5 mai à Regnéville-sur-Mer. Emmanuelle Polle et moi aurions souhaité appeler la soirée Chaud Chaux Show mais les anglicismes sont interdits. J’aime beaucoup aussi le titre « Et après on danse ? une soirée littéraire » : danser correspond bien à mon idée d’une soirée littéraire.

16h, l’atelier jazz vous ouvre ses portes : rendez-vous à la salle des fêtes

18h, je lis ma Suite du sanglier pour chevrotements et chaussettes roses avec l’atelier jazz

18h30, au camping, face à la salle des fêtes, on vous propose buvette et petite restauration avec en prime des lectures à l’oreille de textes sélectionnés par Emmanuelle Polle, Florentine Rey et moi-même

20h, Emmanuelle Polle, Aude Rabillon et moi vous proposons une lecture électroacoustique de Cette sacrée rotondité, performance que nous aurons passé deux jours à répéter especially for you et sur laquelle Aude est déjà en train de travailler

et après ? essayez de suivre un peu, voyons : après, on danse

j’ai préparé une playlist de 59 titres (+13 additionnels si on ne peut plus vous arrêter de danser danser danser danser danser) du blues à l’expérimental, ma playlist Dancing Chicken / mostly women

Salon du 1er mai, Arras

Cette année, j’y serai de nouveau. Je présenterai Terrils tout partout à 11h sous le chapiteau des écrivains puis vous pourrez me trouver sur le stand des éditions Cours Toujours – mais si vous souhaitez me rencontrer, m’offrir des cadeaux (vegan) ou me tirer les cartes*, ne venez pas trop tard, je ne pourrai pas rester longtemps puisque le lendemain, je pars dès potron-minet pour Regnéville-sur-Mer. À dimanche…

* N’ayez crainte, je n’ai pas le covid ; ma propension au hors-sujet fait de moi l’heureuse porteuse d’une angine blanche que les antibiotiques auront fini d’évacuer lors des festivités dominicales.

Cité des électriciens

Samedi, je présenterai Terrils tout partout à la Cité des électriciens, à Bruay-la-Buissière, à 17h. Je serai interrogée par Schéhérazade Madjidi, ce qui me rappellera d’excellents souvenirs (JMJ, ma résidence croisée avec Marie Chartres remonte à neuf ans déjà…) Une particularité de cette rencontre, outre que c’est la première de ce genre qu’organise la structure, est que l’on pourra y voir une exposition de mes photos, soit un extrait de mon nuancier des terrils. Dominique Brisson sera également présente.

Pas une geste

Donc le médecin a dit non, on ne va pas lire à Bordeaux avec une grippe carabinée. C’est le troisième jour et j’ai encore de la fièvre, alors il faut renoncer. Ce serait un euphémisme de dire que je suis triste et déçue mais il est vrai que, vu mes difficultés à descendre un escalier, prendre trois trains puis gesticuler (car c’est bien ce en quoi consiste ma lecture) tout en éternuant et toussant serait un défi un peu audacieux et pas très correct envers celles et ceux que je risquerais de contaminer. Alors je vais rester dans mon lit et un état semi comateux, avec Spring d’Ali Smith et mes leçons d’italien.

Un extrait de Spring dans lequel la Terre s’adresse aux humains, comme j’ai demandé aux élèves de Corbie de le faire dans nos ateliers – pure coïncidence :

« Mess up my climate, I’ll fuck with your lives. Your lives are a nothing to me. I’ll yank daffodils out of the ground in December. I’ll block up your front door in April with snow and blow down that tree so it cracks your roof open. I’ll carpet your house with the river. »

(J’adore Ali Smith.)

Perluète

Sur le site de Perluète, la revue de l’agence Normandie Livre et Lecture, vous pouvez trouver un article qui récapitule les étapes de ma résidence croisée avec Emmanuelle Polle. On y clique aussi sur un lien vers Soundcloud, où l’on peut entendre une interview donnée à Cindy Mahout, interview que j’ai moi-même habillée de musiques avec mon petit logiciel gratuit. Au programme,

Delphine Dora, Rêver l’imperceptible
Valentina Magaletti, Tutti Alcirco!
Félicia Atkinson, Courir
Cucina Povera, Zoom 5
Klein, Camelot Is Coming
Circuit Des Yeux, Call Sign E8
Micachu & The Shapes, Nowhere

J’avais des contraintes de longueur et n’ai donc choisi que des morceaux très (très) courts. Par coïncidence, on n’y trouve pas seulement mon amoureuse mais aussi l’artiste que j’évoquais dans mon précédent billet, qui l’a invitée à faire sa première partie ce soir. On peut écouter le podcast ici.

On peut enfin y découvrir Cette sacrée rotondité, mon texte à quatre mains avec Emmanuelle Polle – que nous lirons bientôt en public avec la complicité de ma chère amie Aude Rabillon. Je l’ai aussi ajouté dans le menu de ce site, ici.

SGDL + état grippal

Je ne tombe jamais malade. C’est comme ça quand on court tous les matins, en short dans le vent, la pluie, la neige, on est d’acier. Des années sans un rhume. Alors pourquoi, alors que demain je dois partir dès l’aube faire un service de presse à Lille, soumettre à un dentiste la couronne cassée qui me torture depuis deux semaines puis filer à Bordeaux pour lire La geste permanente de Gentil-Coeur lors de la soirée de lancement de la Maison de la poésie, ai-je de la fièvre et mal à la gorge ? Je continue d’y croire, je prends des médicaments, des huiles essentielles, je suis toutes les préconisations de mon amour – ainsi, je ne suis pas en train de courir (il m’est arrivé de courir avec de la fièvre, c’était amusant, comme un manège). Je ne lâche pas la patate. Par ailleurs, je dois à mon amie Maud Thiria d’avoir appris cette bonne nouvelle – également relayée sur Instagram (mais ce n’est pas comme si j’y allais régulièrement) par Katia Bouchoueva et Laure Gauthier : ladite chanson de geste figure dans la première sélection du Grand Prix de Poésie de la SGDL (Société des Gens de Lettres). Youpi !

d’autres voyages

Hier, après deux représentations diversement divertissantes (chute du décor pendant la première, flottement général dans la seconde), nous avons fêté le succès de notre dernière création en date – et cet après-midi, nous allons manifester pour obtenir le droit de poursuivre nos saines activités l’année prochaine (c’est mon jour de rébellion ; ce matin, j’ai protesté auprès de Valentina contre la conjugaison de volere : « Come on, je lui ai dit, voglio, vuoi, ok, but vuole? Wtf? » et je ne parle même pas de venire, qui a l’air d’une blague – mais ensuite quand elle a compté en français jusqu’à dix et m’a demandé ce qui venait après, j’ai bien dû admettre que onze, c’est super chelou en fait). Trêve de linguistique, il manque trois personnes sur la photo ci-dessous, hélas :

Dans l’euphorie, Astrid, Nathalie et moi avons décidé de reprendre notre spectacle La vie sans Brad, que nous avons monté il y a dix ans (déjà, JMJ), théâtre, piano et chant. Nous avons envoyé cette photo à la quatrième d’entre nous, Mathilde, qui a immédiatement répondu qu’elle était partante. Encore une belle aventure en perspective.

Je viens de retrouver les photos de ce spectacle et quelle émotion : on voit aussi, dans le public, ma mamie Denise et quelques amies que je n’ai pas vues depuis des années.

Nous avons fait un beau voyage

Dimanche 3 avril à 14h30 et à 17h, il sera question de mobilités à l’espace Bondeaux, rue de la Liberté à Liévin. (Gratuit ; réservation recommandée.) Vous n’êtes pas dispo ce jour-là ? Vous pouvez toujours assister à la générale, le samedi soir, si vous êtes prêt.e.s à mettre le prix.

Maison de la Poésie de Bordeaux

Je ne suis pas peu fière de figurer parmi les trois poètes invités à lancer en quelque sorte la toute nouvelle Maison de la Poésie de Bordeaux, à l’occasion de l’Escale du Livre, le 8 avril à l’Atelier du Conservatoire. Merci infiniment à Patrice Luchet pour sa confiance, je suis tellement heureuse et honorée de faire cette lecture… Plus de détails ci-dessous.

Au fil de la Souchez

Je vous en parlais ici : pendant deux ans, j’ai fait écrire des randonneurs liévinois tandis que la plasticienne et graphiste Oréli Paskal les faisait dessiner. Nous avons choisi de suivre une petite rivière qui, après son passage dans une buse sous la ville de Lens, se transforme en canal : la Souchez. Nous avons donc marché, puis les participant.e.s nous envoyaient leurs devoirs, que nous mettions en forme. Ce formidable petit groupe plein d’énergie, d’humour et de talent, attachant et haut en couleurs, n’a pas seulement produit une carte sensible mais aussi un carnet de route. Hier soir, ces super hurluberlus se sont réunis pour fêter la réception de ces beaux objets, qui seront distribués dans les quelques villes traversées par notre rivière super star. Nous ne comptons pas en rester là et avons hâte de nous lancer dans l’exploration d’un bassin minier insolite – dont les maisons penchées de Grenay (vues ici) seront assurément un beau défi pour les dessinateurs. (Comme tout le monde a l’air sage, sur cette photo… Comme c’est trompeur…)

Merci à Oréli pour les photos ci-dessous. D’abord, la carte proprement dite.

Son verso.

Le livret.

Ci-dessous, trois photos que j’ai prises avec les moyens du bord (une seule main, donc) pour vous donner un aperçu de la mise en page et des productions de nos incroyables artistes.

Ici, mon amie Marie-Thérèse et moi répétons nos lectures avant le début des festivités.

Ici ma mère lit, mon amie Hélène est très concentrée mais Élisabeth et Marc, pas tellement.

Le genre d’ambiance dans laquelle nous avons travaillé puis fêté notre travail…

Même s’il y a eu des moments plus solennels – ici, on voit à mon air aimable que je ne suis pas super fan du pont de contournement (alors en construction) de Courrières.